Les multiples talents de LeLouis Courchesne

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Par Louis-Philippe Samson
Les multiples talents de LeLouis Courchesne
Louis Courchesne a fait sa marque autant comme auteur, que comédien, chroniqueur, doubleur et humoriste. (Photo : Hugo B. Lefort)

CULTURE. L’année 2021 aura probablement été celle de la révélation pour LeLouis Courchesne. Avec deux nominations au gala Les Oliviers, l’artiste originaire de Drummondville a connu l’une des années les plus fastes de sa carrière.

Cette année 2022 a commencé avec la diffusion de l’émission Les Doubleurs sur Tou.tv, dès le 21 janvier, qui a été récipiendaire d’un prix Gémeau comme «Meilleure émission ou série originale produite pour les médias numériques : variété». Ce projet, nommé aux Oliviers dans la catégorie «Série web humoristique de l’année», est né d’une conversation entre LeLouis Courchesne et sa conjointe, Isabelle Larivière, en préparant le souper.

«Les Doubleurs était un projet de cœur et j’ai pu le faire avec mes amis Virginie Fortin et Arnaud Soly. Isabelle est productrice télé et nos conversations tournent souvent autour du travail. Parfois, on s’amuse à créer des shows de télé. Ça s’est passé en début de pandémie et on voulait trouver un projet qui pouvait se réaliser malgré la distanciation. Ensuite tout a déboulé très rapidement avec la boîte de production et le diffuseur», a raconté Louis Courchesne qui a adopté le nom d’artiste LeLouis lors de son adhésion à l’Union des artistes (UDA). Il a dû procéder à ce changement parce qu’un autre membre portait déjà le nom de Louis Courchesne.

Le sentiment qui accompagne les nominations pour Les Oliviers demeure spécial pour Courchesne. En effet, autant les Doubleurs que le sketch «Drag la vie», présenté dans le cadre l’émission Sans rancune à TVA, sont des projets qui ont été réalisés il y a plus d’un an.

«On a eu beaucoup de plaisir à écrire “Drag la vie”, mais ça fait tellement longtemps que la nomination nous rappelle ce bon moment qu’on a passé. On ne s’attendait plus à ça. Pour le travail en télé, on écrit parfois un an avant la diffusion et la nomination peut arriver un an plus tard. Ça devient assez loin dans le passé, mais ça n’enlève rien à la joie d’être nommé», a témoigné celui qui a aussi été finaliste de l’émission Le punch club présenté sur Z l’automne dernier.

Il faudra le garder à l’œil en 2022. Ayant été collaborateur à la première saison du Club Soly, diffusé sur Noovo à l’automne, l’artiste espère, comme ses collègues, être de retour pour une deuxième saison. Il dit également travailler au développement d’une émission jeunesse, des projets de séries web en plus d’écrire des numéros qu’il entend présenter sur scène.

«Il y a beaucoup de trucs sur lesquels je travaille qui s’en viennent. C’est dommage que je ne puisse pas en dire plus. Je poursuis dans la même direction que j’ai prise en 2021. J’ai aussi espoir de retourner sur scène; déjà, toutes les ligues d’improvisation recommencent. Puis quotidiennement, j’écris beaucoup pour que, plus tard, il y ait des trucs à développer», a indiqué l’artiste qui aura bientôt 40 ans.

Retour sur scène

À la fin de l’année, Louis Courchesne a renoué avec le stand up sur scène. Un art qu’il avait mis de côté pour se concentrer sur l’écriture, l’improvisation et ses rôles de comédien.

Louis Courchesne sera encore une fois à surveiller en 2022 alors que les projets se bousculent de son côté. (Photo : Hugo B. Lefort)

«Ma conjointe a participé à l’émission Le prochain Stand up et on a travaillé ensemble sur ses textes. Ça m’a rappelé le plaisir d’écrire pour du stand up et de faire des numéros dans des bars de temps en temps. Ça a été une belle expérience de le refaire, mais, peu après, les salles ont fermé. Je le fais surtout pour le plaisir, le but n’est pas de produire un one man show», a-t-il expliqué.

D’ailleurs, au mois de mars, il s’envolera pour la cinquième fois vers l’Europe où il présentera, avec Salomé Corbo, Frédéric Barbusci, Brigitte Soucy et Christian Brisson du Théâtre de la LNI, une tournée de spectacles d’improvisation. «On est attendu par les gens en Europe. On a déjà joué devant des foules de 2 000 personnes en France. On se sent pratiquement comme des rockstars par moment», a témoigné celui qui a remporté le trophée Pierre-Curzi, remis à la meilleure recrue de la LNI, en 2011.

Le diplômé de l’École nationale de l’humour en 2001 se décrit lui-même comme un «late bloomer». C’est-à-dire qu’il a pris un peu plus de temps à se mettre de l’avant. On a pu voir Louis Courchesne, au fil des années, comme collaborateur à l’émission Entrée principale sur ICI Télé ou dans la série Camping de l’ours à VRAK.

«2021 a été, pour moi, l’année où je mettais plus qui je suis de l’avant. J’ai pu réaliser des projets qui me montrait plus moi que le personnage derrière. Le début de ma carrière a beaucoup été axé sur l’écriture et le travail derrière la caméra. J’ai fait beaucoup de choses différentes; on dirait que c’est une façon que j’ai prise, par moi-même, pour me justifier que j’ai pris du temps. Mais ça fait partie du plaisir que j’ai de toucher à tout. Je suis fier du chemin parcouru», a conclu Louis Courchesne.

Bien qu’il habite à Montréal en raison du travail, Louis Courchesne revient souvent dans la région de Drummondville où sa famille réside toujours et où il peut consacrer du temps à la passion familiale de l’ébénisterie.

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