Émotions et fierté pour la famille Gélinas-Beaulieu

Émotions et fierté pour la famille Gélinas-Beaulieu
Antoine Gélinas-Beaulieu. (Photo : archives)

PATINAGE DE VITESSE. Antoine Gélinas-Beaulieu a réalisé un grand rêve en participant aux Jeux olympiques d’hiver de Pékin. Le patineur de vitesse sur longue piste a fait vivre des émotions fortes aux membres de sa famille, dont la plupart demeurent toujours à Drummondville.

Aspirant à monter sur le podium au départ groupé, son épreuve de prédilection, Antoine Gélinas-Beaulieu a dû se contenter de la 15e position lors de la finale présentée dans la nuit de samedi. La veille, l’athlète de 29 ans avait terminé au 22e rang lors de la course de 1000 mètres.

À distance, Antoine Gélinas-Beaulieu a pu compter sur l’appui de ses proches, qui n’ont rien raté de l’action. «Qu’on le veuille ou non, on se laisse transporter par la magie des Jeux, a lancé son père, Jacques Beaulieu. On était tous derrière Antoine pour l’accompagner dans cette belle aventure-là.»

«Pendant toute la semaine, on a mis nos cadrans au milieu de la nuit pour ne rien manquer, a renchéri son oncle, Serge Beaulieu. Antoine nous a fait vivre plein de beaux moments! Notre mère a ressenti beaucoup d’émotions en voyant son petit-fils patiner aux Jeux olympiques. On est tous bien fiers de lui.»

En finale du départ groupé, Antoine Gélinas-Beaulieu a complété les 16 tours de piste (6400 mètres) avec un temps de 8 min 13,35 s. Au terme d’un sprint final endiablé, le Belge Bart Swings a remporté la médaille d’or devant les Sud-Coréens Chung Jae-Won et Lee Seung-Hoon.

«Pendant la demi-finale, on était sur le bout de nos chaises, a raconté Jacques Beaulieu. On a vécu beaucoup d’émotions. S’il n’avait pas manqué de jambes en finale, il aurait pu surprendre comme il l’a déjà fait dans le passé.»

Plus tôt durant ces Jeux, Antoine Gélinas-Beaulieu a participé aux épreuves de 500 mètres et de 1500 mètres, où il a pris la 29e et la 23e position respectivement. «Il est le seul patineur qui a participé à toutes les épreuves durant la semaine. Ça lui a demandé de gros efforts. Je trouve qu’il s’en est bien sorti. Déjà, de se classer pour la finale, c’est tout un exploit», a souligné Serge Beaulieu, en rappelant que son neveu a interrompu sa carrière pendant quatre ans avant de retrouver la flamme pour son sport.

«Même dans les moments difficiles, on l’encourageait à ne pas lâcher. On le coachait mentalement. Quand il est revenu, c’est le plus beau cadeau qu’il nous a fait!»

Aux yeux de ses proches, la persévérance se veut d’ailleurs la plus grande qualité de l’olympien. «Antoine a vécu beaucoup de hauts et de bas durant sa carrière, a relaté son père. Il y a une dizaine d’années, il a vécu des situations d’abus psychologiques. C’est cet épisode-là qui l’a sorti du sport. Ça lui a permis de vivre différentes expériences ailleurs. À son retour, ça n’a pas été facile. On ne lui a pas déroulé le tapis rouge, mais il a su persévérer pour gravir peu à peu les différents obstacles et percer l’équipe canadienne. Grâce à cette belle détermination, le voilà aujourd’hui aux Olympiques!»

Serge Beaulieu. (Photo d’archives, Ghyslain Bergeron)

«Son autre grande qualité, c’est sa personnalité sympathique, a ajouté son oncle. Antoine, c’est un grand rassembleur. Partout où il va, il est apprécié par tout le monde.»

Natif de l’Estrie, Antoine Gélinas-Beaulieu a vécu une partie de sa jeunesse à Drummondville, où il a découvert sa passion pour le patinage de vitesse. Il réside aujourd’hui à Québec. «Le talent sportif, ça vient de sa famille, a affirmé Serge Beaulieu. On a toujours eu de la facilité dans les sports, que ce soit le hockey ou le baseball.»

Dans une entrevue accordée au diffuseur officiel Radio-Canada à la suite de la finale du départ groupé, Antoine Gélinas-Beaulieu semblait déjà avoir les yeux tournés vers les Jeux de 2026, qui se dérouleront en Italie.

«Les jambes étaient barrées raide! Malheureusement, j’aurais aimé ça être dans la game à la fin, c’est ma course préférée. J’étais tellement content d’être en finale, enfin. Ça va me pousser dans les quatre prochaines années à avoir assez de jambes pour finir la course.»

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