Un vent de changement souffle sur la Galerie d’art Desjardins

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Par Emmanuelle LeBlond
Un vent de changement souffle sur la Galerie d’art Desjardins
La Galerie d’art Desjardins devient DRAC. Sur la photo, la directrice du centre d’art, Catherine Lafranchise, et la directrice de la Maison des arts, Marie-Pierre Simoneau. (Photo : Ghyslain Bergeron)

CULTURE. Au cours des dernières années, la Galerie d’art Desjardins a amorcé un important virage dans le but de devenir un pôle d’attraction en art actuel et numérique. Après avoir mis sur pied des projets audacieux, développé un programme de médiation culturelle et obtenu l’agrément muséal, le centre d’art est prêt à officialiser sa nouvelle identité : DRAC – Art actuel Drummondville.

«Le nom n’était plus en phase avec ce qu’on faisait. On s’appelait ‘’galerie d’art’’, mais on n’est pas un lieu marchand. On est vraiment un espace de diffusion. On avait une volonté de changement pour avoir une référence directe avec notre ville et nos racines», explique la directrice Catherine Lafranchise.

DRAC veut se positionner comme un lieu incontournable en art actuel dans la région du Centre-du-Québec. Des artistes de toutes les origines et de tous les horizons sont amenés à présenter leur travail au centre d’art.

Catherine Lafranchise est la directrice du centre d’art depuis 2021. (Photo: Ghyslain Bergeron)

«On a cette volonté d’avoir des pratiques pluridisciplinaires. Par exemple, on veut mettre de l’avant l’art de la performance. On veut sensibiliser les visiteurs à cette forme d’art qui se rapproche des arts de la scène», soutient Catherine Lafranchise, en ajoutant que l’art numérique aura aussi une place de choix dans la programmation.

DRAC a pour mission de rejoindre un public varié. Afin de créer un pont entre les visiteurs et les œuvres, le centre s’est doté d’une solide équipe, dont Camille Tremblay-Caron comme responsable de la médiation et de Mélanie Montour à titre de médiatrice. «Avant, on offrait des ateliers uniquement pour les groupes scolaires. Maintenant, on veut toucher un plus large public pour faire découvrir et rendre accessible l’art actuel.»

Catherine Lafranchise souhaite que l’espace de diffusion soit accessible pour tous les Drummondvillois. «Notre travail, c’est de prendre le visiteur par la main. On est là pour échanger et pour discuter. On propose même des visites guidées aux personnes, ne serait-ce pour leur introduire ce qu’ils voient», indique-t-elle, en rappelant que l’entrée est gratuite.

Récemment, DRAC a obtenu l’agrément muséal du ministère de la Culture et des Communications, ce qui permet au centre d’art d’être ouvert du mardi au dimanche.

Nouveau virage

L’espace de diffusion se réjouit d’être reconnu comme une institution muséale, car plusieurs années ont été nécessaires pour retrouver ce sceau de qualité. «En 2017, l’espace de diffusion a perdu le financement du soutien à la mission du Conseil des arts et des lettres du Québec. L’année suivante, on a perdu l’agrément muséal. Ça a été un coup dur», se remémore Marie-Pierre Simoneau, la directrice de la Maison des arts.

Après une période de réflexions, toute l’équipe a décidé de rebondir en établissant de nouvelles orientations stratégiques et artistiques. «Ça nous a amenés tranquillement et sûrement vers DRAC, le centre en art actuel.»

Plusieurs projets majeurs ont vu le jour, dont eXcenter, une série de quatre expositions impliquant la participation de commissaires provenant de l’extérieur de Drummondville. «On voulait positionner le centre dans une optique panquébécoise», précise Catherine Lafranchise.

Programmation à venir

Une exposition rétroactive est à découvrir, du 13 au 16 janvier. (Photo: Ghyslain Bergeron)

Pour les mois à venir, une programmation éclatée attend les visiteurs. Du 13 au 16 janvier, une exposition éphémère sera présentée au centre d’art, en mettant en lumière les moments marquant de l’histoire de la Galerie d’art Desjardins depuis les 43 dernières années.

«On s’est amusé à ressortir nos archives. Par exemple, on a acheté à l’époque une œuvre de Rita Letendre dans le cadre d’une exposition. L’œuvre est exposée. Elle a été interviewée par la télé locale. L’entrevue va être diffusée.»

Cet hiver, l’artiste montréalais Nabil Azab présentera l’exposition The welling up which would not pass, portant sur la photographie abstraite. Au printemps, Rebecca Munce sera en vedette avec Midnight Maps, explorant la pratique du dessin avec le médium de la céramique. Comme chaque année, les finissants du programme d’arts visuels du Cégep de Drummondville présenteront leur travail. Finalement, Pavitra Wickramasinghe sera au cœur de La mer / In a blue while.

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