Une Drummondvilloise se sort la tête de l’eau grâce au Centre de pédiatrie sociale

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Par Emmanuelle LeBlond
Une Drummondvilloise se sort la tête de l’eau grâce au Centre de pédiatrie sociale
Nancy Joyal encourage les Drummondvillois à participer à la Guignolée du Dr Julien, pour encourager le Centre de pédiatrie sociale de Drummondville. (Photo : Emmanuelle LeBlond)

TÉMOIGNAGE. Nancy Joyal le clame haut et fort, le Centre de pédiatrie sociale de Drummondville – Les petits bonheurs a changé sa vie. La mère monoparentale a approché l’organisme alors qu’elle était à bout de ressources, vivant de l’incompréhension face au trouble développemental du langage de son fils.

«Il n’y a rien qui marchait par rapport à mon garçon. J’ai été suivie pendant six ans au CLSC avec lui. J’ai souvent changé d’intervenants. Je devais constamment répéter l’histoire que je vivais. Il y a toujours des personnes différentes qui venaient à la maison. Jacob était déboussolé», raconte la Drummondvilloise.

À l’école, le jeune garçon de sept ans éprouvait des difficultés, sur le plan académique et relationnel; à la maison, les frictions se multipliaient. Nancy Joyal a cogné à la porte du Centre de pédiatrie sociale en lançant un cri du cœur.

«J’étais épuisée. J’avais eu une crise de six heures la veille. Je pleurais. J’ai eu plusieurs émotions. Ils m’ont offert un répit parental au Centre Normand-Léveillé. Je n’avais pas les moyens pour payer un camp de vacances. Jacob a adoré son expérience. Il est revenu transformé.»

Pédiatre, travailleuse sociale, psychoéducatrice et éducatrice spécialisée, plusieurs intervenants se sont mobilisés pour épauler la famille Joyal. À l’extérieur du centre, Jacob a même bénéficié des services en ergothérapie, en orthophonie et en ostéopathie.

Après un an, Nancy Joyal a enfin eu le diagnostic qu’elle attendait tant. Son fils a un trouble développemental du langage qui affecte sa façon de s’exprimer. «Ça m’a permis de mieux comprendre le comportement de mon garçon. J’ai appris à l’aimer encore plus», exprime-t-elle, avec tendresse.

Au fil du processus, il a même changé d’école primaire pour rejoindre un groupe spécialisé qui répond à ses besoins. Le Centre de pédiatrie sociale a donné plusieurs outils à la famille Joyal, afin de faciliter la communication entre la mère et le fils. Des routines du matin et du soir ont été instaurées.

Aujourd’hui, les crises de Jacob ont diminué. Au départ, il pouvait en faire trois par semaine, de quatre à six heures, et maintenant, une crise survient aux trois semaines, d’une durée de vingt minutes.

Chaque semaine, le jeune garçon se rend au Centre de pédiatrie sociale pour l’aide aux devoirs. Il participe aussi aux activités du programme Découvertes. «Je n’ai jamais vu mon gars aussi épanoui de venir dans un centre pour faire des rencontres. Oui, il y a encore d’autres troubles que je vais devoir régler. Il va toujours en avoir, sauf qu’il est heureux d’être ici», exprime-t-elle, avec reconnaissance.

Nancy Joyal encourage les Drummondvillois à participer à la Guignolée du Dr Julien en faisant des dons au centre régional. «C’est grâce à ces sous qu’on peut avoir des ressources.»

Chaque année, le Centre de pédiatrie sociale de Drummondville vient en aide à environ 500 enfants différents. L’année dernière, pour chaque dollar remis à l’organisme, 92% allaient directement aux enfants, informe la directrice générale Geneviève Lemay.

Il est possible de faire des dons au kiosque localisé aux Promenades Drummondville, le vendredi 10 décembre de 15h à 21h, le samedi 11 décembre de 9h à 17h et le dimanche 12 décembre de 13h à 16h. Les dons en ligne sont acceptés.

En 2020, un nombre record de 30 000$ a été amassé, dans le cadre de la Guignolée du Dr Julien.

Rappelons que le Centre de pédiatrie sociale offre aux enfants de 0 à 14 ans en situation de vulnérabilité des services de santé, sociaux et juridiques de qualité, au même titre que leurs pairs issus de milieux plus favorisés. L’organisme a récemment déménagé sur la rue Notre-Dame, dans le quartier Saint-Joseph.

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