Trois univers artistiques à découvrir à la GAD

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Par Emmanuelle LeBlond
Trois univers artistiques à découvrir à la GAD
Gabriel Ledoux est un compositeur et artiste numérique, originaire de Drummondville. (Photo : Emmanuelle LeBlond)

CULTURE. L’univers de trois artistes se côtoie dans l’exposition Les nouveaux mouvement à la Galerie d’art Desjardins (GAD), à travers le jeu vidéo, la peinture et l’art numérique.

Les commissaires de l’exposition, Marthe Carrier de la Galerie B-312 et Matthieu Dumont du centre d’artiste l’Écart, voulaient mettre en lumière le travail d’artistes provenant de différentes régions à travers le Québec. «Pour le choix des artistes, on a eu plusieurs propositions. Il y avait quelque chose qui se passait entre les œuvres de Martin Beauregard, Karine Fréchette et Gabriel Ledoux. Malgré leurs univers différents, ils se rejoignaient tous sur la question du mouvement», souligne Marthe Carrier.

Les visiteurs sont invités à découvrir l’univers de LAVALAMP. (Photo: Emmanuelle LeBlond)

Originaire de Drummondville, Gabriel Ledoux sort des sentiers battus en présentant LAVALAMP, un jeu vidéo interactif qui propose une balade virtuelle narrative. Le joueur est invité à déambuler à travers un monde surréaliste, inspiré de la nourriture industrielle consommée au déjeuner. Trois chapitres sont à découvrir.

«Il y a un courant de jeu vidéo qui s’appelle walking simulator. J’ai joué beaucoup à ces jeux-là. J’étais déçu à chaque fois. Je trouvais que le potentiel de psychédélisme n’était pas pleinement exploité. J’ai décidé de miser sur cet aspect le plus possible.»

Des écouteurs sont à la disposition des visiteurs, favorisant une expérience immersive. Gabriel Ledoux a lui-même réalisé les trames sonores, grâce à ses habilités de compositeur.

«Je travaille là-dessus depuis les deux dernières années. J’ai appris à faire des jeux vidéo grâce à ce projet», complète ce dernier.

Le mouvement, vu autrement

Quatre toiles de l’artiste montréalaise Karine Fréchette ont été accrochées sur les murs de la galerie. Ses œuvres abstraites aux couleurs électriques rappellent l’art optique.

Karine Fréchette crée des œuvres à la main à couper le souffle. (Photo: Emmanuelle LeBlond)

«C’est une artiste qui tient à peindre à la main. Elle présente des œuvres qui pourraient être générées par ordinateur. Le rapport à la toile, au corps, à la peinture et la fluidité des matériaux sont des éléments importants pour elle. Elle a un rapport physique avec son travail», explique la commissaire.

Son travail partage l’espace avec l’œuvre de Martin Beauregard, Particules migratoires, une boucle vidéo d’une vingtaine de minutes où des êtres mi-humains, mi-objets, se déplacent sur une route. Ils traînent tous un lourd attirail sur leur dos, dans un environnement froid et pluvieux. L’artiste de Rouyn-Noranda s’intéresse au sort des migrants, à l’urgence humanitaire et environnementale.

Certains personnages ont même été déracinés de leur univers, pour atterrir dans l’espace d’exposition. «Des sculptures ont été posées à trois endroits. Il s’agit des êtres qu’on voit dans la vidéo. Ils ont été imprimés en 3D, peints à la chaux. L’artiste a posé les sculptures sur des socles lumineux», décrit Catherine Lafranchise, directrice de la galerie.

L’exposition est disponible jusqu’au 28 novembre, selon les heures d’ouverture de la galerie.

Retour des ateliers créatifs

Les nouveaux mouvements marque le grand retour des ateliers du samedi à la GAD. Destinés à des jeunes de 6 à 17 ans, ces ateliers sont inspirés par la pratique artistique des trois artistes et l’exposition.

Particules migratoires est une vidéo qui met en vedette des êtres surréalistes. (Photo: Emmanuelle LeBlond)

Le samedi 6 novembre à 10h, un atelier créatif inspiré des oeuvres de Karine Fréchette sera donné, où les participants sont invités à créer une œuvre sur toile inspirée du visuel numérique.

L’atelier du samedi 6 novembre à 13h portera sur le rôle et les fonctions du commissaire. Les personnes présentes réaliseront un parcours d’exposition à l’aide d’une maquette de la GAD et de reproductions miniatures d’œuvres d’art.

L’atelier du samedi 20 novembre à 10h est sur le travail de Martin Beauregard. À partir de matériaux variés, de sources organique, artisanale et industrielle, les participants feront un abri fictif dans le style de la série de l’artiste.

Lors du samedi 20 novembre à 13h, le public est invité à produire une courte vidéo d’animation, image par image, grâce aux applications StopMo (ONF) et Green Screen par Do Ink, en lien avec le travail de Gabriel Leroux.

Rappelons qu’un coût est lié à ces activités, soit 7,50 $.

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