Un nouveau programme pour aider les entreprises à faire le virage numérique

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Par Ghyslain Bergeron
Un nouveau programme pour aider les entreprises à faire le virage numérique
Mon commerce en ligne propulsera les entreprises vers le numérique. (Photo : Ghyslain Bergeron)

TECHNOLOGIES. La Société de développement économique de Drummondville (SDED), en collaboration avec l’Association québécoise des technologies (AQT) et d’autres partenaires, lance Mon commerce en ligne (MCEL). Il s’agit d’un programme d’envergure qui permettra à 5000 entreprises québécoises du secteur «commerce de détail de -100 employés» de prendre le virage numérique en bénéficiant d’un accompagnement encore jamais vu et en phase avec leurs besoins.

Mon commerce en ligne est l’occasion rêvée pour les commerçants d’amener leurs activités commerciales en ligne et de maximiser l’impact positif de leur transformation numérique.

«L’objectif est de contribuer à augmenter les ventes en ligne des détaillants québécois grâce à un accompagnement personnalisé favorisant le développement de compétences numériques et l’implantation d’outils technologiques performants», a expliqué Nicole Martel, présidente et directrice générale de l’AQT.

Nicole Martel de l’AQT. (Photo: Ghyslain Bergeron)

Afin de soutenir la mise en œuvre de cette initiative, les paliers fédéral et provincial du gouvernement ont accordé 18 M$ à ce projet.

À terme, les responsables de ce programme prévoient d’importantes retombées économiques, notamment 44 M $ en investissements technologiques, une augmentation des ventes en ligne des commerçants du Québec ainsi que des impacts directs pour les entreprises technologiques québécoises.

Le projet de transformation numérique des détaillants

Concrètement, le programme MCEL s’adresse à tous les commerçants, peu importe leur stade de maturité numérique. Ainsi, ils sont éligibles s’ils sont à leurs premiers pas en matière de présence Web autant que s’ils ont une boutique transactionnelle établie.

L’accompagnement offert inclut de dresser le bilan numérique à l’aide d’outils de diagnostics intégrés et de compléter les connaissances à travers un parcours adapté à leurs besoins et leurs ambitions. De plus, il y aura la mise en œuvre des actions planifiées avec le soutien de conseillers et fournisseurs qualifiés.

Un outil pour les agences Web

Deux spécialistes d’agences Web présents au lancement de Mon commerce en ligne ont salué l’initiative de la SDED et de l’AQT.

Kathleen St-Louis (Signé Francois Roy) et Isabelle Smith (Paparmane). (Photo: Ghyslain Bergeron)

«J’ai des clients qui n’ont même pas de site Web. Je suis en train de les faire, mais c’est au minimum. Ils n’ont pas beaucoup d’argent à investir. Ils ont maintenant une opportunité d’ouvrir leur marché numérique», a expliqué Isabelle Smith, présidente de Paparmane.

Chez Signé François Roy, Kathleen St-Louis, associée, conseillère stratège et développement (numérique), avoue que des clients y trouveront leur compte. «On a un éventail de clients de la «start-up», à la grande entreprise. Le numérique reste un défi pour tous. La pandémie a propulsé fois 1000 ce virage, donc ce n’est pas tous les clients qui avaient la structure, l’équipe pour mettre ça en place. Déjà, on sait que certains profiteront de Mon commerce en ligne c’est certain», a-t-elle précisé.

Au Québec, à l’aube de la pandémie, seulement 36 % des détaillants réalisaient des ventes en ligne, malgré un pourcentage élevé d’entreprises détenant un site Internet. La crise a eu un impact majeur sur les commerçants d’ici. Environ la moitié des détaillants (52 %) ont vu leurs ventes chuter depuis le début de la crise. Pourtant, les ventes en ligne ont explosé de 118 % au même moment.

Cet électrochoc a permis une prise de conscience : la nécessité pour les détaillants de prendre le virage numérique. Si le Québec s’améliore avec 44 % des détaillants qui réalisent maintenant des ventes en ligne, Mon commerce en ligne s’avère un outil précieux pour accélérer la numérisation des entreprises.

Maryse Fredette. (Photo: Ghyslain Bergeron)

«À la SDED, nous nous sommes rapidement assis à la table afin d’attacher ce projet avec les autres partenaires et nous sommes très heureux du résultat. Les commerces de détail d’ici sauront assurément tirer profit de ce programme qui leur permettra d’augmenter leur visibilité et leurs ventes en ligne, et ce, peu importe à quelle étape ils se situent», a partagé Maryse Fredette, directrice du secteur Commerce et services à la SDED.

Qui est admissible ? Comment s’inscrire ?

Pour être éligibles à ce programme MCEL, les entrepreneurs doivent respecter les critères suivants :

  • Avoir moins de 100 employés.
  • Avoir moins de 5 succursales.
  • Être établi au Québec.

Les commerçants qui souhaitent en apprendre davantage ou qui sont prêts à s’engager pour réaliser une transformation numérique peuvent s’inscrire sur le site Web de la SDED dès maintenant : https://www.sded.ca/commerce-et-services/mon-commerce-en-ligne.

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