Les Jardins VMO prennent de l’expansion

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Par Louis-Philippe Samson
Les Jardins VMO prennent de l’expansion
Lucienne van Mil et Jean Olsthoorn, propriétaires associés des Jardins VMO. (Photo : Louis-Philippe Samson)

ALIMENTATION. Les Jardins VMO, sur le chemin Hemming, ont procédé à d’importants investissements au cours de la dernière année. Avec un soutien financier du ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation (MAPAQ), l’entreprise spécialisée dans la production de canneberges a pu injecter 750 000 $ dans ses installations.

Ces investissements se sont traduits notamment par l’aménagement de nouveaux champs, l’acquisition d’une trieuse au laser et d’une machine pour l’emballage. Les deux propriétaires visent à offrir leurs fruits et ses produits transformés dans les marchés locaux un peu partout dans la province. «On a fait l’acquisition de machines pour faire la récolte à sec. On aimerait vraiment développer les marchés locaux des régions de Montréal, Québec et peut-être même le marché canadien avec nos canneberges fraiches et un peu de produits de transformation», a proposé Jean Olsthoorn, qui est propriétaire des Jardins VMO, en compagnie de son épouse Lucienne van Mil.

Habituellement, la récolte de la canneberge se fait par inondation. Cependant, cette technique abime un peu plus les fruits. Pour proposer le fruit dans les marchés, le cultivateur drummondvillois utilise une machine, semblable à une moissonneuse, qui lui permet de cueillir les fruits rapidement sur des plus petites sections de ses champs. Les canneberges passent ensuite dans la trieuse au laser avant de passer à l’emballage. Les fruits rejetés par l’appareil sont récupérés pour faire du jus. Une grande part des champs est encore récoltée par inondation, malgré tout.

La machine pour la récolte à sec est à peine plus large qu’une tondeuse à gazon. (Photo : Louis-Philippe Samson)

La région de Drummondville est également un endroit où la culture de la canneberge peut bien se développer, signale M. Olsthoorn. «Notre production est toujours légèrement au-dessus de la moyenne. La raison est simple : nous sommes l’une des fermes les plus au sud-ouest du Québec, donc les plus chaudes. Les températures sont toujours un peu plus favorables, le printemps arrive plus tôt et l’automne plus tard. Il faut des températures chaudes, mais aussi un hiver froid», a expliqué le copropriétaire.

Le plant de canneberges a aussi la particularité de pouvoir survivre durant de nombreuses années, lorsque bien entretenu. D’ailleurs, un nouveau plant du petit fruit prend environ trois ans avant de donner une première récolte et jusqu’à cinq ans avant que celle-ci soit régulière, fait savoir M. Olsthoorn.

Le propriétaire indique qu’il reste encore un peu de place pour ajouter des champs sur sa ferme et qu’il pourrait redisposer certains éléments afin de maximiser son espace, mais il s’agit encore de projets embryonnaires pour le moment.

Retour aux racines

Ce qui devait être au départ une simple terre à bois avec une culture de canneberges comme supplément de revenus est devenue aujourd’hui une ferme de 13 hectares florissante. Tous deux issus du milieu agricole, Jean Olsthoorn et Lucienne van Mil sont revenus à leurs racines agricoles alors qu’ils ont respectivement grandi sur des établissements laitier et maraîcher. Leur fils a d’ailleurs intégré l’entreprise familiale depuis un an. De plus, ils comptent sur quelques employés saisonniers.

Un plant de canneberges. (Photo : Louis-Philippe Samson)

Les Jardins VMO sont le seul endroit au Québec à proposer l’autocueillette de la canneberge. L’activité demeure encore méconnue, selon Jean Olsthoorn, probablement en raison de la très courte saison où il est possible de le faire. En effet, une fenêtre de trois à quatre semaines entre la fin septembre et la mi-octobre le permet. D’ailleurs la saison 2021 s’est conclue le 17 octobre. Certains nouveaux champs sont composés d’une variété qui doit être prête quelques semaines plus tôt afin d’étirer la saison.

Cette année, les Jardins VMO ont accueilli des visiteurs d’un peu partout au Québec, notamment de la grande région de Montréal, et même de l’Ontario.

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