Terrain exproprié en bordure de l’A-20 : la Ville réplique à Louis-Aimé Lepage

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Par Marilyne Demers
Terrain exproprié en bordure de l’A-20 :  la Ville réplique à Louis-Aimé Lepage
Alain Carrier, maire de Drummondville. (Photo : Archives - Ghyslain Bergeron)

MUNICIPAL. La Ville de Drummondville se défend d’avoir exproprié une terre de trois millions de pieds carrés appartenant à l’homme d’affaires Louis-Aimé Lepage pour y ériger le futur parc industriel du secteur Saint-Charles. 

«Quand on l’a rencontré pour lui dire qu’on avait l’intention de faire un parc industriel, il aurait voulu le développer lui-même, mais qu’on lui amène les services gratuitement. Aucun promoteur ne bénéficie de services gratuits. Depuis nombre d’années, quand on amène des services pour des développements domiciliaires, des industries ou des commerces, les gens paient. Est-ce qu’il est prêt à payer pour les infrastructures, une station de pompage, sans compter les rues et tout ça? C’est un projet estimé entre cinq et dix millions de dollars», indique le maire de Drummondville, Alain Carrier, invité à commenter le dossier.

«C’est pour ça qu’on ne vend pas les terrains 0,25 $ le pied carré quand on les revend, on prend en compte le prix que ç’a coûté pour les infrastructures. Si on paie les services et qu’on les amène en avant de la porte, aussi bien être propriétaire», poursuit-il.

Questionné sur le fait que la Ville n’ait pas voulu accorder un permis de construction à M. Lepage, le maire Carrier dit ne pas en avoir été informé. «Depuis que je suis arrivé, il n’a jamais demandé un permis pour développer sa terre. Quand je l’ai rencontré, il ne m’a jamais dit qu’il avait demandé un permis et qu’il ne l’avait pas eu, soutient-il. Les services, s’il avait voulu les faire, il aurait pu. Ça fait longtemps que c’est zoné industriel. Un promoteur qui veut développer des terrains industriels, il peut le faire quand il veut, s’il ne demande pas d’argent à la Ville, s’il est zoné industriel et s’il veut payer tous les services. Personne n’est contre ça.»

Quant au montant offert, celui qui occupe également la présidence de la Société de développement économique de Drummondville (SDED) est d’avis qu’il répond à la valeur marchande. «Un terrain en vrac, ça vaut environ 0,20 à 0,30 $ le pied carré, pas plus. Que ce soit à qui on voudra. Il peut aller en cour, il peut contester», mentionne Alain Carrier.

Rappelons que la Ville a effectué des procédures d’expropriation en vue d’acquérir quatre lots situés au sud de l’autoroute 20 pour former le parc industriel Saint-Charles.

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