ÉDUCATION. Selon Guy Veillette, président du Syndicat de l’enseignement de la région de Drummondville (SERD), les démarches liées au renouvellement de la convention collective vont bon train, ce qui est encourageant pour l’avenir de la profession des enseignants au niveau primaire et secondaire.
«On a fait deux réunions pour présenter la proposition de règlement du gouvernement, jeudi dernier et hier. On a discuté de la tâche, des ratios et des conditions de travail. Les gens ont adhéré à la proposition du gouvernement à la hauteur de 81%», soutient le président de la SERD.
Malgré cette victoire, quelques membres de la communauté enseignante restent sur leur faim. «Malgré ça, il y a eu beaucoup de déception au niveau de la tâche parce qu’on n’a pas atteint pleinement nos objectifs au niveau de la réduction de la tâche, notamment la baisse de ratio. On a juste une baisse de ratio de 1 pour les maternelles en milieu défavorisé. Le reste, il n’y a aucune baisse», indique M. Veillette.
La lourdeur de la tâche reste une préoccupation importante. «On va se reprendre à la prochaine négociation. En même temps, il y avait tellement de demandes. Les coupures du gouvernement libéral nous ont fait mal d’année en année. Le gouvernement a beau mettre de l’argent sur la table, on a du chemin à faire pour rétablir les choses.»
Les salaires
Des augmentations de salaire seront prévues, à la grande satisfaction du SERD. «Le gouvernement a augmenté le salaire d’entrée pour les six prochains échelons pour que les jeunes puissent arriver avec un salaire de 50 000$ en partant, à l’échelon trois.»
M. Veillette reconnaît que cette avancée est significative. «C’est historique, dans le sens que ça ne se faisait pas avant. Avant, nos salaires étaient traités à la table centrale, mais là on a eu du salaire pour la première fois juste pour les enseignants.»
Même si quelques ficelles sont encore à rattacher au niveau de la rémunération, le syndicat est tout de même satisfait du travail accompli jusqu’à présent. Les différents moyens de pression, dont la grève, ont porté leurs fruits.
«Nos grèves innovantes ont eu un impact majeur pour la résolution du conflit. C’est un rapport de force et on l’a mis en action, en minimisant l’impact sur les élèves et en donnant beaucoup de problèmes aux commissions scolaires d’organisation. L’annonce de la deuxième grève a abouti à une proposition d’entente du gouvernement», termine-t-il.
