Les employés de McKesson veulent être reconnus à leur juste valeur

Photo de Louis-Philippe Samson
Par Louis-Philippe Samson
Les employés de McKesson veulent être reconnus à leur juste valeur
Serge Alain Sipowo, président du syndicat des employés de McKesson de Drummondville, et Paul Lavergne, président du Conseil central du Cœur-du-Québec de la CSN. (Photo : Louis-Philippe Samson)

NÉGOCIATIONS. Ils sont presque qu’une centaine d’employés drummondvillois de l’entreprise pharmaceutique McKesson à déplorer que leurs patrons ne les considèrent pas à leur juste valeur. Alors que la convention collective est expirée depuis février 2020, la possibilité de déclencher une grève plane du côté des syndiqués.

Les employés dénoncent aussi le mépris qu’ils ressentent de la part des employeurs à leur égard. «Quand la partie patronale lance des phrases comme “Si les gens ne sont pas contents qu’ils aillent travailler ailleurs”, ça résume assez bien un manque total d’estime pour les gens qui œuvrent ici depuis des années», a commenté Paul Lavergne, président du Conseil central du Cœur-du-Québec de la CSN.

Les travailleurs demandent principalement que leurs salaires se rapprochent plus de ceux qui sont offerts aux employés de Montréal et Québec de la compagnie, avec lesquels ils ont un écart moyen de 24% en leur défaveur. C’est une différence de 5$ avec Montréal et 4$ avec Québec. «On ne demande pas d’avoir identique, mais plutôt de réduire le fossé. On demande le respect et, ça, c’est déjà très difficile à avoir», a poursuivi M. Lavergne.

«Vivre à Drummondville commence à ressembler à vivre à Québec et Montréal. Il y a un exode des grandes villes au profit des régions en raison du télétravail. Et là, le coût des maisons augmente, comme le coût de bien des choses. L’argument du coût de la vie moins élevé ne tient plus la route aujourd’hui», a-t-il ajouté.

Un fossé

Une certaine frustration se fait ressentir du côté des travailleurs. «Présentement, les travailleurs se sentent frustrés et je dirais même trahis. Les employés s’attendent à beaucoup mieux que ce qui est présentement sur la table. Quand on fait la comparaison avec Montréal et Québec, il existe un fossé réel pour un même travail à certains égards», a présenté Serge Alain Sipowo, président du syndicat des employés de McKesson de Drummondville.

Récemment, McKesson avait revu à la hausse son plancher salarial puisque l’entreprise éprouvait des difficultés à recruter de nouveaux employés en contexte de rareté de main-d’œuvre. «Aujourd’hui, l’entreprise a une chance d’améliorer son attractivité et sa rétention de personnel. Pourquoi elle ne la saisit pas?», s’est questionné Paul Lavergne.

(Photo : Louis-Philippe Samson)

Les employés se réuniront, ce samedi, pour déterminer s’ils se dotent ou non d’un mandat de grève. Serge Alain Sipowo anticipe que les employés se montrent favorables à celui-ci. Une nouvelle rencontre de négociations avec la partie patronale est quant à elle prévue pour ce jeudi

Partager cet article