Une œuvre d’Hélène Rochette égayera la façade du Centre sportif Girardin

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Par Emmanuelle LeBlond
Une œuvre d’Hélène Rochette égayera la façade du Centre sportif Girardin
Hélène Rochette, Vélocité, 2021. (Photo : gracieuseté)

CULTURE. Structure d’envergure, couleurs vibrantes, trajectoires  irrégulières et caractère immersif : voici ce que propose l’artiste Hélène Rochette avec l’œuvre Vélocité, une sculpture qui égayera la façade du Centre sportif Girardin.

L’œuvre d’Hélène Rochette a été sélectionnée dans le cadre de la Politique d’intégration des arts à l’architecture. Le nouveau centre sportif est actuellement en construction, à l’intersection des rues Marchand et Pelletier à Drummondville.

L’artiste s’est inspirée des mouvements agiles et rapides du jeu sportif pour réaliser la sculpture. «Je travaille beaucoup avec la ligne et la courbe. Les arcs de cercle sont comme des bonds, soutient-elle. La vélocité c’est le trajet de l’énergie. Il y a aussi l’énergie du corps qui se déplace dans l’espace. Par exemple, quand tu joues au basket, tu vas à gauche à droite et tu freines. C’est ça qui m’a interpellé avec le sport.»

L’œuvre est en harmonie avec son environnement. (Photo: gracieuseté)

Les lignes colorées s’entrecroisent et se juxtaposent afin de créer une composition sculpturale dynamique. «J’ai utilisé des couleurs orangées. C’est une couleur d’énergie. C’est une couleur de feu. C’est réjouissant, mais c’est aussi vibrant. J’ai mélangé les tonalités. Ça permet de faire un jeu dans la composition», soutient-elle.

L’installation s’articule en longueur, s’étalant sur une quarantaine de mètres. «C’est ultra long. C’est la place qu’on nous donnait, indique-t-elle. C’est pour ça que j’ai fait l’œuvre en îlot. Il y a une petite pause entre les deux et ça continue.»

En harmonie avec son milieu

Le public aura le loisir de circuler entre les différents tubes d’aluminium, afin de contempler l’œuvre sous plusieurs angles. «Je voulais qu’il y ait un certain dégagement pour ceux qui ne veulent pas marcher à travers. Avec le côté immersif, j’aime travailler la sculpture dans l’espace. J’ai placé des bancs pour qu’on puisse s’asseoir dans la sculpture», raconte-t-elle.

Implantée dans son milieu, l’installation changera d’allure au fil des saisons. «L’œuvre est quand même haute. Elle va se faire ensevelir par la neige. Elle va prendre une autre allure. Ça me fait penser à de grandes herbes dans les champs. L’œuvre va vivre autrement dans notre hiver québécois», souligne l’artiste qui réside à Québec.

Un contrat de près de 22 M$ a été octroyé pour la construction du futur Centre sportif Girardin. (Photo: gracieuseté)

Un projet de taille

L’envergure de Vélocité représente tout un défi dans la conception. «Ça a l’air simple, mais l’arrimage des axes entre eux est complexe. Les arcs de cercle ne sont pas droits à 90 degrés avec le sol. Parfois, ils sont en angle pour que ce soit dynamique», exprime-t-elle, en ajoutant que les arcs sont composés de deux morceaux qui s’imbriquent ensemble.

Hélène Rochette collabore avec plusieurs professionnels, incluant ingénieur, technicien et dessinateur, afin de mener à terme le projet. D’ailleurs, les tubes en aluminium seront réalisés en usine. «J’aime beaucoup m’impliquer pour penser la réalisation et la concevoir. Je la valide aussi. Je fais mes choix de matériaux.»

Rappelons que l’artiste est une habituée des projets d’art public. Cette dernière en a réalisé une vingtaine à travers le Québec.

La Ville de Drummondville est derrière l’initiative, choisissant la proposition d’Hélène Rochette à la suite d’un concours.

D’après les informations rapportées dans L’Express, le Centre sportif Girardin devrait être prêt d’ici le mois de septembre.

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