Le dernier fort du complexe de la Fortissimo est détruit (photos)

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Par Ghyslain Bergeron
Le dernier fort du complexe de la Fortissimo est détruit (photos)
Le 452 Heriot a été démoli le 25 janvier 2021. (Photo Ghyslain Bergeron) (Photo : Ghyslain Bergeron)

HISTOIRE. Il aura vu passer du velours de soie, des lampes fluorescentes, une école de métiers, des organismes communautaires et même de la poutine. Le bâtiment du 450-452 Heriot, à Drummondville, est passé sous le pic des démolisseurs, lundi, laissant derrière lui près de 90 ans d’histoire.

Dernière épine dans le développement du futur quartier baptisé La Fortissimo par l’administration Cusson de la Ville de Drummondville, en 2017, le bâtiment érigé en 1933 est aujourd’hui la propriété d’Alain Scalzo. L’immeuble est vacant depuis que l’acquéreur avait émis un nouveau bail de 34 pages aux locataires qui se sont «sentis poussés vers la sortie».

Selon le site Patrimoine Drummond, «l’édifice a été construit en 1933 par l’entreprise Corona Velvet pour la fabrication de velours de soie (environ 100 employés). Elle avait fermé ses portes en 1942. Entre 1942 et 1949, l’édifice était occupé par une école de métiers. En 1949, la compagnie Sylvania y établissait son usine. Une grande partie de la production de Sylvania déménagea, en 1953, dans un édifice moderne construit sur la rue Sylvan (maintenant Canimex). Toutefois, on continuait la fabrication de tubes fluorescents sur la rue Heriot pendant quelques années. À compter de 1964, on y retrouvait la Cie Edwards, spécialisée dans la fabrication de laboratoires de langues.»

Le 452 Heriot a été démoli le 25 janvier 2021. (Photo Ghyslain Bergeron)

C’est Excavation Yvon Benoit qui a obtenu le contrat de démolition. La minutieuse tâche a été réalisée en une journée et les débris ont été récupérés en seulement quelques jours, laissant le terrain vacant prêt à accueillir une nouvelle infrastructure dans les prochaines années.

«Je trouve ça dommage, de belles bâtisses comme ça qui sont détruites. Mais que voulez-vous, ça devait être trop vieux pour la réparer. En même temps, s’ils en avaient pris soin, ça aurait fait une belle place dans tout ce qu’ils vont construire… un moment donné», a exprimé M. Giguère, 78 ans, qui passe devant l’endroit tous les jours en marchant.

De plus, la Société d’histoire de Drummond, sous la plume de Michaël Bergeron, rapporte que la Foster Refrigerator y avait établi son entreprise en juillet 1961 avant de la déménager sur la rue Janelle, vers 1964. Le complexe «de la Foster» abrite aujourd’hui plusieurs commerces, dont l’Industrielle Alliance et l’Aubainerie.

Pour le moment, malgré les spéculations entourant le futur de ce lot de prestige, aucune annonce n’a été faite par le propriétaire Scalzo.

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