Une chanteuse de la relève vainc la COVID-19 et garde des symptômes

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Par Emmanuelle LeBlond
Une chanteuse de la relève vainc la COVID-19 et garde des symptômes
Cassandra Montreuil est une chanteuse de la relève de Drummondville. (Photo : gracieuseté)

TÉMOIGNAGE. Cassandra Montreuil a toujours rêvé de percer dans le milieu culturel, étant passionnée par le chant, la danse et le théâtre. L’ascension de la jeune femme a été freinée à cause d’une infection à la COVID-19. Âgée de 18 ans, elle s’est retrouvée au lit, combattant une série de symptômes virulents. Encore aujourd’hui, cette dernière doit composer avec les conséquences de la maladie.

Depuis sa tendre enfance, Cassandra Montreuil cumule les expériences artistiques par l’entremise de spectacles de toutes sortes. Afin de suivre ses passions, la jeune femme étudie le théâtre musical au Collège Lionel-Groulx. Cette dernière habite dans une résidence étudiante, en compagnie de ses deux amies.

Au début du mois d’octobre, la COVID-19 a cogné à sa porte. «Ma coloc a contracté le virus et elle l’a donné à nous deux. Quand ça arrive juste aux autres, tu ne t’en rends pas compte. Quand ça arrive à toi, ça devient bel et bien réel», témoigne-t-elle, en précisant que plusieurs élèves de son programme ont aussi contracté le virus.

Malgré son excellente forme physique, la jeune femme a traversé tout un combat. «Mes colocs et moi avons eu la COVID et nous l’avons toutes vécu différemment. Une de mes colocs n’a pratiquement rien eu. Pour ma part, j’ai eu tous les symptômes. Je l’ai eu vraiment plus difficile. J’étais maganée», confie-t-elle.

Fièvre, nausée, diarrhée, douleur musculaire, perte d’odorat, de goût et difficultés respiratoires à différents degrés : Cassandra Montreuil n’a pas été épargnée. «J’ai eu une claque dans le visage. C’est beaucoup plus qu’un simple rhume ou une grippe. Ça fait peur et il faut faire attention. Ce n’est vraiment pas une blague. Ça peut être fatal pour une personne plus vieille.»

Les petites tâches du quotidien représentaient une montagne. «J’ai été trois jours au lit. J’étais fatiguée comme si j’avais une mononucléose. Mon corps était faible et j’avais de la misère à me lever. Aller à la salle de bain était une tâche difficile. Je n’avais pas l’énergie de le faire», avoue-t-elle avec sincérité.

Les parents de Cassandra Montreuil ont survolé à sa rescousse, en faisant la route de Drummondville. «Ils sont descendus pour venir me porter l’épicerie. Ils ont pris un pied de micro pour nous donner nos sacs d’épicerie. C’était trop compliqué avec la livraison. Ils m’ont bien aidée.»

Quelques jours ont été nécessaires pour que la jeune femme remonte la pente. «Notre programme a été fermé pendant deux semaines. J’étais à la maison en isolement. Ça a pris une semaine pour que j’aille mieux. Quand je suis revenue à l’école, j’avais des cours de danse. Ça a été difficile. Encore aujourd’hui, je suis beaucoup plus essoufflée qu’avant», indique-t-elle.

Rappelons que la jeune femme était une sportive aguerrie avant l’arrivée du coronavirus. Que ce soit le ballet classique, le ballet jazz et la claquette, la danse fait partie de son quotidien depuis plusieurs années.

Les impacts

Même si la maladie est derrière elle, Cassandra Montreuil subit encore les conséquences de la COVID-19. Sa condition physique et son énergie ont grandement été affectées. «J’essaie de courir pour retrouver mon cardio, mais ce n’est pas simple. Avant, j’étais capable de courir un cinq kilomètres sans m’arrêter. Je ne peux plus faire ça.»

«Quand je monte trop vite les marches au Cégep, je suis étourdie», complète-t-elle.

L’étudiante a observé un changement au niveau de son souffle. «Puisque je suis plus essoufflée, j’ai de la misère avec mon souffle quand je chante. Heureusement, je n’ai pas beaucoup toussé, donc je n’ai pas trop éraflé ma gorge», soutient celle qui pratique le chant depuis l’âge de six ans.

Cette dernière n’a pas complètement retrouvé le sens de l’odorat et celui du goût. «Ce n’est pas dramatique, mais c’est tannant. Mon odorat n’est pas revenu à 100%. Je suis capable de sentir les odeurs fortes comme du Purell. Par exemple, je ne suis pas capable de sentir les odeurs plus subtiles comme des chandelles, des produits pour les cheveux ou de la crème.»

Cassandra Montreuil préfère rester optimiste pour la suite. «Au début, je me demandais si j’allais m’en sortir. Aujourd’hui, je reste positive et je pense que ça va aller de mieux en mieux.»

Dans tous les cas, la Drummondvilloise espère que son histoire ouvrira les yeux à certains. «Parfois, on pense qu’on est invincible quand on est jeune. On pense qu’on n’aura pas de maladies. Pourtant, elles sont là. On voit l’effet boule de neige que ça fait.»

La jeune femme suggère à la population d’être vigilante pendant la période des Fêtes. «J’espère que les gens vont faire attention. Il va avoir des rassemblements quand même, mais j’espère que les gens vont faire plus attention qu’à l’habitude.»

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