Des éducateurs en service de garde manifestent à Drummondville

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Par Emmanuelle LeBlond
Des éducateurs en service de garde manifestent à Drummondville
Des manifestants à Drummondville. (Photo : gracieuseté)

ÉDUCATION. Des membres du Syndicat des travailleuses et travailleurs de la Commission scolaire des Chênes ont manifesté, jeudi matin, devant les bureaux du député Sébastien Schneeberger afin de dénoncer l’imposition de trois journées pédagogiques supplémentaires au calendrier scolaire.

L’ajout de ces journées a un impact considérable sur l’ensemble du personnel qui s’occupe du fonctionnement des services de garde, indique Isabelle Gélinas, vice-présidente du Conseil central du Coeur-du-Québec-CSN.

«Ces journées pédagogiques n’étaient pas planifiées à l’agenda ni budgétées. Ça occasionne une surcharge de travail et une complexification des tâches. Avec la pandémie, il faut assurer les mesures sanitaires. La gestion des bulles-classes est déjà tout un casse-tête pour les éducateurs», soutient celle qui craint un afflux important d’enfants.

La première journée pédagogique est prévue pour le 27 novembre. «C’est assez rapproché pour organiser des activités ou aller chercher du personnel», mentionne Mme Gélinas, en ajoutant que les éducateurs sont à bout de souffle.

Rappelons qu’à la fin du mois d’octobre, Québec a modifié le calendrier scolaire pour donner aux enseignants du primaire et du secondaire du temps de formation et de planification. Lors de ces trois journées pédagogiques supplémentaires, le service de garde sera offert gratuitement aux enfants d’âge préscolaire et primaire qui sont habituellement inscrits.

Les éducateurs en service de garde déplorent l’attitude du gouvernement et le manque de reconnaissance face à leurs responsabilités au sein des écoles. «Le personnel de soutien est au front depuis le début de la crise et a toujours fait son travail de façon exemplaire, pour nous l’ajout de ces trois journées et ce, sans aucune consultation au préalable est un manque total de respect», s’exclame Debra-Ann Bailey, présidente du syndicat des travailleuses et travailleurs de la Commission scolaire des Chênes (CSN).

Une première manifestation s’est déroulée la semaine dernière à Victoriaville. Le tout s’est prolongé aujourd’hui à Drummondville et à Trois-Rivières.

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