L’ascension de William Fontaine-Jalbert

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Par Emmanuelle LeBlond
L’ascension de William Fontaine-Jalbert
William Fontaine-Jalbert adore jouer du piano, et ce, depuis qu’il est jeune. (Photo : Ghyslain Bergeron)

MAGAZINE. La vie de William Fontaine-Jalbert serait différente sans l’arrivée de son petit clavier Yamaha. Le jeune homme a développé son talent en pianotant naïvement sur son instrument. Quelques années plus tard, il partage sa passion à des milliers de téléspectateurs, en séduisant au passage les quatre coachs de La Voix.

William Fontaine-Jalbert a appris les rouages de la musique par lui-même, sans formation spécifique. En parallèle, il a toujours baigné dans l’univers musical par l’entremise de ses parents. Si sa mère a longtemps enseigné le piano, son père jouait de la batterie.

«Dans mes souvenirs, mes parents m’avaient acheté un petit clavier Yamaha que j’ai encore. Je ne savais pas vraiment jouer au piano. Je faisais juste pianoter un peu n’importe quoi. C’est là que j’ai découvert qu’il y a des notes qui sonnent bien ensemble. J’ai appris à jouer à l’oreille quand j’étais vraiment jeune. C’est resté comme ça. À ce jour, j’ai de la difficulté à lire une partition et j’ai de la misère à lire de la musique», raconte-t-il.

De surcroît, la composition musicale s’est glissée naturellement dans le parcours de l’artiste. «J’aurais de la misère à vivre sans composer. Je suis constamment en train d’écrire des paroles ou avoir une mélodie en tête. C’est un journal intime que je peux ramener tout ce qu’il se passe en mot et en mélodie. Je me sens mieux après. Pour moi, c’est libérateur», soutient-il.

À l’école secondaire, William Fontaine-Jalbert a décidé de révéler ce côté de sa personnalité à son entourage. «L’opportunité la plus marquante de ma vie est Secondaire en spectacle auquel j’ai participé en secondaire 5. C’était la première fois que je jouais du piano devant des gens. Chaque fois, je jouais secrètement quand mes parents s’en allaient. Personne ne savait que je jouais du piano, même pas mes amis», se remémore le jeune homme qui se décrit comme une personne réservée.

Le musicien a récemment appris à jouer du ukulélé. (Photo: Ghyslain Bergeron)

«J’étais extrêmement stressé. Finalement, ça s’est super bien passé. C’est ce qui m’a fait réaliser que ça pouvait être un objectif réaliste de faire ça de ma vie», ajoute celui qui a gagné la finale régionale.

L’artiste a participé de nouveau au concours au Cégep de Drummondville. Sa prestation a été aussi couronnée par le succès. «Je n’ai jamais été compétitif dans l’âme. Je ne m’attendais pas à gagner. Ça m’a fait réaliser qu’il y a un public pour tout le monde. Il y a même un public pour mes chansons un peu bizarres et tristes», souligne-t-il, en rigolant.

Comment William Fontaine-Jalbert décrirait-il son approche musicale? «J’aime les choses douces et atmosphériques. Je ne me considère pas comme un showman. Quand la chanson commence, mon but c’est que tout le monde vit quelque chose de beau et de différent. Je vois moins ça comme un spectacle de divertissement.»

De la scène locale à provinciale

Quand le Drummondvillois pense à son expérience à de La Voix, il ressent un vertige. «Cette émission représente un step incroyable. C’était très intimidant. Honnêtement, je ne m’attendais pas à me rendre-là. J’avais passé les préauditions l’année dernière et je n’avais pas été sélectionné. Cette année, ils m’ont recontacté pour que je retourne les passer», soutient-il.

À l’audition à l’aveugle, les quatre juges ont été séduits par son interprétation. «Je ne comprenais pas ce qu’il se passait. C’était de l’incompréhension totale. C’était vraiment exceptionnel. Je vois ça comme la plus belle expérience de ma vie», affirme celui qui aussi choisi le coach Pierre Lapointe.

Jusqu’à présent, le jeune homme de 22 ans n’a que des souvenirs positifs reliés à son passage à de La Voix. «Dans les coulisses, j’ai rarement eu autant de plaisir à parler avec d’autres gens qui ont la même passion que moi. C’est comme une famille. Ça m’a vraiment aidé pour la confiance de rencontrer des gens et de socialiser.»

La Voix m’a donné une vague d’optimisme. Ça me fait réaliser que je peux croire en mes rêves», souligne celui qui désire percer dans le milieu.

William Fontaine-Jalbert poursuit son aventure en passant à l’étape des directs. «Je suis content de passer aux directs parce que ça va être encore plus enrichissant au niveau du contrôle de soi et du stress. Ce n’est pas juste sous l’œil du public, mais tout le monde va me regarder en même temps», conclut-il.

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