Les défis du Centre de services scolaire des Chênes

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Par Lise Tremblay
Les défis du Centre de services scolaire des Chênes
Lucien Maltais (Photo : Gracieuseté)

ÉDUCATION. Bien qu’il avait en main les recommandations que le ministère de l’Éducation du Québec avait émises en juin dernier, bien du boulot attend le personnel du Centre de services scolaire des Chênes (CSSC) à trois semaines de la rentrée scolaire, qui promet d’être historique et chargée de défis.

De retour de Montréal, où se tenait lundi après-midi la conférence de presse du ministre de l’Éducation, le directeur général du CSSC, Lucien Maltais, indique que plusieurs casse-têtes devront être assemblés au cours des prochains jours en vue du retour en classe dans la région de Drummondville.

«Nous avons eu une mise à jour des informations de juin. Au primaire, on est pas mal avancé. Il nous reste des ajustements à faire, notamment pour les récréations. Au secondaire, on a un peu plus de difficultés pour l’organisation des groupes fermés, notamment pour le deuxième cycle», informe M. Maltais.

Ces groupes-classes seront formés de manière à ce que les mêmes élèves demeurent ensemble durant l’année scolaire. Aucune distanciation physique ne sera requise entre eux, un peu comme une famille. Cela facilitera la vie de la santé publique, au cas où le virus se pointerait le bout du nez en classe.

L’organisation de ces groupes est complexe à réaliser pour les élèves de 4e et 5 secondaires, si bien que le ministre Jean-François Roberge a avisé que des élèves devront alterner entre leur chaise de l’école et celle de la maison, en raison des choix de cours à option menant à une formation supérieure. Pour Lucien Maltais, pas question d’envisager ce scénario à ce moment-ci. En entrevue avec L’Express, il a indiqué qu’il a décidé de mettre la barre haute en se donnant le défi d’offrir un enseignement à l’école, et ce, à chaque jour.

«C’est une embûche majeure, mais on a trouvé pas mal de solutions, exprime-t-il. Le modèle par alternance pourrait être une solution, mais nous, on pense que l’école à temps plein demeure la meilleure option. En date d’aujourd’hui, notre volonté est que tous les élèves puissent fréquenter l’école, et ce, tous les jours, incluant ceux de secondaire 4 et 5».

Pour donner un exemple concret, un groupe d’élèves de secondaire 4 pourrait demeurer ensemble, donc respecter leur bulle, même si certains avaient choisi de compléter leurs mathématiques technicosciences (maths enrichies). L’une des solutions envisagées est que les élèves pourraient utiliser en classe du matériel de cours à distance et qu’un professeur, maîtrisant les deux modules de cours, réponde aux questions sur place. «On aime mieux avoir les élèves à l’école en train de travailler d’une façon encadrée plutôt qu’à la maison», soutient le directeur général.

Et pour ce qui est des programmes particuliers, des décisions déchirantes seront vraisemblablement prises sous peu. C’est le cas du programme de danse offert à l’école secondaire Jean-Raimbault. À l’heure actuelle, les règles sanitaires ne permettent pas la pratique de cette discipline artistique, dans le contexte qui prévalait avant la pandémie. «On a des questions importantes à se poser à cet égard», laisse entendre le directeur général.

Idem pour certaines classes de sports-études qui nécessiteront des discussions, notamment avec différentes fédérations sportives. Encore là, la recherche de solutions est à l’agenda du personnel du CSSC.

École virtuelle

L’autre défi que les gestionnaires du centre de service devront surmonter concerne les élèves qui devront rester à la maison pour des causes de santé.

«C’est un élément plutôt complexe auquel on est en train de réfléchir. Est-ce qu’on mettra en place un genre d’école virtuelle? Il nous reste cela à ajuster au cours des prochaines semaines», ajoute M. Maltais, en écartant l’idée qu’un élève puisse être présent dans une classe, mais virtuellement. «On pourrait le faire, mais on a des inquiétudes, car les recherches démontrent que ça pourrait amener de la démobilisation et de la démotivation. On pense surtout à un enseignement à distance plus efficace, plus centré sur l’élève», dit-il.

Puisque la rentrée scolaire est à nos portes, Lucien Maltais entend réunir dès mardi matin son personnel-cadre, question de revisiter les nouvelles directives du ministre Roberge puis de mettre au point les services éducatifs. Ensuite, il demeurera très près du service des ressources humaines, puisque la pénurie de personnel continue de semer de l’inquiétude.

«On n’est pas encore capable de donner de chiffres à ce moment-ci, car il y a des processus d’embauche en cours, mais d’ici une semaine, on devrait connaître l’ampleur de nos besoins», fait savoir Lucien Maltais.

La rentrée scolaire dans le grand Drummond est prévue les 27 et 28 août prochain.

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