Incompréhension chez les gestionnaires de parcs aquatiques

Incompréhension chez les gestionnaires de parcs aquatiques
Le RPAQ regroupe neuf parcs aquatiques du Québec. (Photo : gracieuseté RPAQ)

TOURISME. Le Regroupement des parcs aquatiques du Québec (RPAQ) déplore d’avoir vu son secteur d’activités être exclu des deux premières phases du plan de relance touristique du gouvernement du Québec.

Selon le RPAQ, le gouvernement «manque de confiance» à l’égard des gestionnaires d’installations aquatiques. Ces derniers soutiennent avoir la capacité d’offrir des installations sécuritaires à leur clientèle. Ils affirment également subir d’importantes pertes financières depuis le début de la crise du coronavirus.

«Les parcs aquatiques du Québec sont les experts dans la gestion sécuritaire de bassins d’eau récréatifs. Pourquoi, dans ce cas, ne sont-ils pas considérés comme tels par le gouvernement, alors que les piscines publiques, de camping et d’hôtels, ainsi que les jeux d’eaux peuvent, eux, rouvrir leurs portes?», s’est questionné Yves Juneau, porte-parole du RPAQ.

«Ce que je déplore, c’est le manque de transparence du gouvernement. Notre plan sanitaire a été analysé et nous sommes encore dans l’attente d’une date de déconfinement. La préparation de ces mesures additionnelles prend du temps et de l’argent. Malgré le sérieux de notre démarche, le gouvernement ne semble pas comprendre la réalité de notre industrie. Je me sens prise en otage et c’est vraiment frustrant», a déploré Nadine St-Amant, propriétaire du Super Aqua Club.

«Cette incompréhension est d’autant plus choquante, car rien n’indique que l’exploitation publique ou privée d’un lieu de baignade ait un quelconque effet sur les risques de contagion. Ce sont des lieux de baignade et de rafraîchissement similaires qui devraient être considérés de façon similaire», ajoute Sylvain Lauzon, président et chef des opérations du groupe Calypso Valcartier.

Retombées économiques

Selon le RPAQ, l’incertitude qui plane toujours dans l’industrie a un impact majeur sur la rétention d’emploi et les retombées économiques régionales. En l’absence d’indications claires du gouvernement, les dirigeants de parcs aquatiques se questionnent sur la pertinence de poursuivre les préparatifs de la saison.

«Avec l’annonce de jeudi concernant les rabais pour stimuler l’achalandage des sites touristiques, on se demande bien quelles entreprises en feront partie», a laissé tomber Yves Juneau.

Ce dernier a rappelé que les parcs aquatiques du Québec emploient environ 3000 personnes, reçoivent environ 1,4 million de visiteurs par année et génèrent d’importantes retombées économiques dans les régions qui les accueillent. «Tout a été planifié pour nous permettre de respecter les mesures sanitaires et la distanciation physique de deux mètres comme recommandé par la Santé publique», a conclu Yves Juneau.

Créé en 2011, le RPAQ regroupe neuf parcs aquatiques de différentes régions du Québec, à savoir l’Aqua Parc H20, le Mont Cascades, le Sommet Saint-Sauveur, le parc aquatique Bromont, le Super Aqua Club, le Village Vacances Valcartier, le Zoo de Granby, le Parc Safari ainsi que l’Éco-Parc des Etchemins. (JH)

À lire également :

Relance touristique : une invitation à «tomber en amour» avec le Québec

Partager cet article