Déception et incompréhension au Village québécois d’antan

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Par Emmanuelle LeBlond
Déception et incompréhension au Village québécois d’antan
Village québécois d'antan. *Photo prise avant la pandémie (Photo : Photo d'archives)

CULTURE. Le directeur général du Village québécois d’antan (VQA), Guy Bellehumeur, a accueilli la deuxième vague de déconfinement de l’industrie du tourisme avec déception et incompréhension. Malgré tout, il reste convaincu que l’ouverture des parcs thématiques sera annoncée sous peu.

«On savait la tenue de la conférence de presse. On était convaincu qu’on faisait partie de la vague. On explique mal pourquoi on ne fait pas partie de cette tranche-là», soutient-il.

Rappelons que les zoos, les jardins botaniques, les artisans transformateurs et les fermes agrotouristiques de la province seront, entre autres, accessibles au public. Les parcs aquatiques demeurent fermés, comme c’est le cas des parcs thématiques.

«À la limite, je pourrais comprendre que c’est plus complexe pour un parc aquatique de gérer le côté sanitaire, mais ce n’est pas le cas chez nous. Encore pire, les croisières et les promenades en bateau sont autorisées. Il me semble que c’est plus complexe et le danger de contamination est plus grand là que sur notre site à nous. Je nous comparerais entre un zoo et un jardin botanique… Et les deux sont ouverts», mentionne le directeur général.

M. Bellehumeur est plus impatient que jamais. «Je ne sais pas ce que la santé publique a trouvé de problématique chez nous. Nous autres, on tapait déjà du pied avant-hier, on tape maintenant des deux pieds.»

Malgré l’annonce d’hier, la VQA garde espoir. «Je demeure convaincu que ça sera très bientôt qu’on va avoir des nouvelles. La première phase était le 1er juin. La deuxième phase a été hier, le 11. Si on a des nouvelles la prochaine semaine, ça ne changera pas grand-chose parce qu’il faudra quand même mettre en place et faire approuver par la santé publique notre plan sanitaire. On a déjà un plan qu’on a reçu. Là on est à le déployer. Ils doivent donner l’approbation finale.»

Le directeur général reste prudent puisque le déploiement du plan sanitaire sur le site exige des coûts importants. «Encore là, il y a des investissements qu’on n’ose même pas faire. Si jamais on ne peut pas ouvrir avant la mi-août, on va se remettre en question. Je ne vais pas investir dans toute la mise en place si ce n’est que pour une semaine d’ouverture. Je vous rappelle que les parcs thématiques, à l’occurrence du Village, on fonctionne à 0% depuis la première journée du confinement», indique M. Bellehumeur.

Une question d’agrément

Le village historique de Val-Jalbert, situé au Saguenay-Lac-Saint-Jean, est ouvert depuis le 30 mai. Le site est considéré comme institution muséale agréée. Aux yeux du gouvernement, le VQA est un parc thématique.

«La Musée national de la photographie est également une institution muséale. Le VQA a fait des demandes régulièrement pour le devenir. On a fait une demande en même temps que le Musée national de la photographie, il y a un an et demi. On ne l’a pas obtenu et eux oui», raconte-t-il.

«On se l’est vu refusée [la reconnaissance] parce qu’ils nous considèrent comme un attrait touristique. Le site n’est pas considéré comme étant patrimonial à proprement parler parce qu’il n’est pas authentique. C’est une reconstitution. Les maisons sont d’époque, mais le site ne l’est pas», ajoute M. Bellehumeur.

Pour l’instant, le VQA demeure dans l’incertitude. «On va être patient quelques jours et on continue nos démarches auprès des instances gouvernementales pour s’assurer que ça soit fait le plus rapidement possible», conclut le directeur général, soulignant que la Ville de Drummondville, la SDED, les députés et le ministre responsable de la région, André Lamontagne, ont aussi été interpellés.

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