Retour en classe sous le signe de la fébrilité (photos)

Retour en classe sous le signe de la fébrilité (photos)
À l’école Saint-Pie-X, le retour en classe s’est déroulé sous le signe de la fébrilité, mais dans le calme et le respect des consignes. (Photo : Ghyslain Bergeron)

CORONAVIRUS. Le monde a changé depuis deux mois… et l’école aussi. Les élèves des établissements primaires de la région de Drummondville et leurs parents l’ont vite constaté, lundi matin, lors d’un retour en classe sur fond de pandémie de coronavirus.

Marquage sur le sol, pancartes rappelant les consignes, personnel scolaire muni de masque, de visière ou d’un bâton de deux mètres, lavage des mains obligatoire à l’entrée… Les nouvelles mesures mises en place étaient nombreuses dans les écoles de la région pour cette deuxième rentrée scolaire en l’espace de huit mois. Un retour ensoleillé qui s’est déroulé sous le signe de la fébrilité, mais dans le calme et le respect des consignes.

À l’école Sainte-Marie, un système de débarcadère a permis aux enfants de se rendre sur la cour sans même que les parents n’aient à descendre de leur voiture. Des policiers et des membres du SIUCQ ont patrouillé les environs, question de faire de la sensibilisation.

Une éducatrice s’est servi d’un bâton pour rappeler la consigne de la distanciation physique lors de l’entrée des élèves. (Photo : Ghyslain Bergeron)

À l’école Saint-Pie-X, les adultes ont pu accompagner leurs enfants jusqu’à la clôture en suivant un corridor tracé au sol. Une fois rendu dans la cour, pas question de jouer avec les amis enfin retrouvés. Les jeunes ont sagement suivi les pastilles peinturées au sol afin d’entrer directement dans l’école de la rue Ringuet, qui accueille également une clientèle handicapée.

À l’école sportive Sainte-Louis-de-Gonzague, l’accueil s’est plutôt déroulé dans la cour, les élèves gardant leurs distances en écoutant les nouvelles consignes de leur enseignant.

«Je suis consciente qu’il n’y aura rien de simple tant pour les professeurs que pour les enfants, mais je pense que ça va bien aller, a affirmé Caroline Desrosiers, une maman de deux écoliers âgés de sept et neuf ans. Les enfants ont une bonne capacité d’adaptation en général. Ils ont bien assimilé le confinement, donc ils devraient bien assimiler ce retour en classe.»

Si l’arrivée se déroule dans la bonne humeur pour la plus majorité des élèves, pour d’autres, ce retour différent est néanmoins source d’anxiété. «J’en ai un qui avait moins envie de venir ce matin. Avec les mesures, il trouvait ça plus difficile. Mais je pense qu’il va être content de revoir ses copains dans la classe. La routine de l’école va vite s’installer», a exprimé Caroline Desrosiers.

Un jour à la fois

Afin de mieux préparer les élèves et leurs parents, des écoles ont diffusé une capsule vidéo démontrant la marche à suivre lors de l’arrivée dans la cour, puis dans la classe où la distance de deux mètres doit être respectée pendant la journée.

Des élèves à l’intérieur d’une classe à l’école primaire Saint-Pie-X. (Photo : Ghyslain Bergeron)

«Au début, ma fille avait des interrogations, mais la vidéo a beaucoup aidé. On l’a regardé en famille. Ce matin, à l’arrivée, elle savait comment ça allait fonctionner. Ça l’a rassurée. Elle était confiante», a indiqué Jessica Deshaies, mère d’une élève de première année.

«On a encore des questionnements sur la récréation et l’éducation physique, mais on verra. On y va un jour à la fois. Ils vont s’habituer tranquillement. Je ne suis pas inquiète», a-t-elle ajouté.

Professeure de maternelle à l’école Sainte-Marie, Émilie Beauvilliers était ravie d’enfin revoir ses élèves après ce congé forcé de huit semaines.

«Ils sont aussi fébriles qu’au mois de septembre! Ce sont les mêmes élèves, mais un nouveau fonctionnement dans l’école. Contrairement au mois de septembre, je les connais mes petits loups. Je sais qu’ils vont être capables de suivre les règles. Notre perception d’adulte fait en sorte qu’on a tendance à s’inquiéter, mais plus ils sont jeunes, plus ils s’adaptent rapidement», a-t-elle fait observer.

Habituellement très proche de ses élèves, l’enseignante était néanmoins peinée de devoir respecter la distance de deux mètres.

«De ne pas pouvoir leur faire de câlins, de ne pas pouvoir les réconforter quand ils en ont besoin : c’est cette proximité qui va me manquer», confie-t-elle en terminant.

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