«C’est un bon coup de pouce, car nous avons perdu nos emplois» – Mélissa et Éric

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Par Ghyslain Bergeron
«C’est un bon coup de pouce, car nous avons perdu nos emplois» – Mélissa et Éric
Mélissa et Éric ont apprécié l'aide des donateurs. (Photo : Ghyslain Bergeron)

ENTRAIDE. La solidarité du peuple québécois a une fois de plus donné lieu à un élan de générosité, mercredi, alors qu’une trentaine de familles ont reçu ou recevront un panier de nourriture à seulement quelques jours de Pâques. Sysco Grand Montréal, avec l’aide du restaurant La Muse de Drummondville, sont les anges gardiens de cette initiative.

À la suite d’une entrevue accordée à une radio de Montréal, Julie Arel, propriétaire du restaurant, s’est fait offrir par son grossiste alimentaire Sysco de distribuer des denrées gratuitement. «J’ai affiché l’offre sur notre page Facebook à 7 h du matin et, en seulement 4 minutes, j’avais déjà complété ma liste de clients», a expliqué Mme Arel.

Ainsi, les citoyens inscrits se sont vu attribuer un numéro de 1 à 30 et, à tour de rôle, ils ont pu récupérer la nourriture au «service à l’auto» organisé devant le restaurant de la rue Heriot. «On dépose toute la commande sur un chariot qui est désinfecté. Quand la personne arrive, on approche les aliments de son véhicule et elle récupère elle-même ses choses», a ajouté la femme d’affaires.

Les denrées sont livrées sur un chariot et les bénéficiaires récupèrent les articles eux-mêmes.

Du yogourt, du jus, un jambon, des cretons et du fromage sont donc remis à chacun des citoyens qui affichent tous un large sourire.

Mélissa et Éric étaient au rendez-vous, à 13 h, pour prendre possession de ce cadeau imprévu. «C’est une amie qui nous a identifiés sur la publication (Facebook). Nous étions contents d’avoir pu nous inscrire à temps. C’est un bon coup de pouce, car nous avons perdu nos emplois. On a l’habitude de s’arranger, mais là c’est exceptionnel, a expliqué le couple qui a sept enfants en tout. C’est dans ce temps-là qu’on découvre qu’il y a encore du bon monde.»

Une femme monoparentale était reconnaissante envers les donateurs au moment de mettre les vivres dans sa voiture. «J’ai 4 enfants, dont trois à temps plein. Je suis séparée et mon ancien conjoint a aussi perdu son emploi, alors il ne sera pas en mesure de payer la pension alimentaire. On va passer une belle fête de Pâques avec ça», a-t-elle mentionné.

Une partie des denrées a aussi été remise au Comptoir alimentaire Drummond et à d’autres organismes divers.

D’autres initiatives

Un don de 200 $ d’une citoyenne a ouvert la porte à un autre geste de solidarité. «La dame me disait de choisir une cause. Pratiquement tous les jours, je passe devant le centre jeunesse et j’ai décidé d’acheter deux gros chocolats de Pâques pour eux. Ils vont les casser en morceaux pour les partager aux jeunes qui ne peuvent recevoir de visite en raison de la pandémie», a expliqué Julie Arel.

Les deux lapins de Pâques en chocolat ont été remis au centre jeunesse de Drummondville.

De plus, une femme de Montréal a effectué un virement de 1500 $ pour que Mme Arel puisse gâter des gens. «On va distribuer sous peu des collations à des gens atteints d’un cancer. Ce sera sous forme de cueillette, mais pour ceux qui ne peuvent pas sortir en raison de leur condition, des bénévoles vont s’assurer que les petites attentions se rendent à eux», a conclu la Drummondvilloise en mentionnant que d’autres initiatives pourraient s’ajouter au cours des prochaines semaines.

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