Un pompier d’exception porté à son dernier repos

Un pompier d’exception porté à son dernier repos
Les funérailles de Mathieu Girouard avaient lieu samedi, à la basilique Saint-Frédéric, à Drummondville. (Photo : Ghyslain Bergeron)

FUNÉRAILLES. Mathieu Girouard, décédé le 14 février dernier dans un accident de la route, laisse le souvenir d’un pompier d’exception et d’un père de famille dévoué. Un dernier hommage lui a été rendu samedi lors de funérailles qui avaient lieu à la basilique Saint-Frédéric, à Drummondville.

C’est avec beaucoup d’émotions que famille, amis et collègues de travail ont adressé leurs adieux à Mathieu Girouard. Des centaines de personnes ont assisté aux funérailles.

Le cœur du centre-ville était paralysé en début d’après-midi samedi afin de rendre hommage à celui qui travaillait comme pompier depuis 18 ans au sein du Service de sécurité incendie et sécurité civile (SSISC) de la Ville de Drummondville.

Rappelons que Mathieu Girouard, un père de famille âgé de 44 ans, a perdu la vie le soir de la Saint-Valentin après que son véhicule utilitaire sport (VUS) ait été embouti par une camionnette. Il était en compagnie de sa conjointe, Karine Bertrand. Elle a été gravement blessée dans cet accident, mais sa vie est hors de danger. Le couple revenait à la maison après une sortie en amoureux.

Un homme de 28 ans, intoxiqué à l’alcool, circulait sur le rang Saint-Joseph, à Saint-Célestin, lorsqu’il a perdu le contrôle de son véhicule. Celui-ci s’est retrouvé dans la voie inverse et Mathieu Girouard, au volant de son VUS, n’a pas pu l’éviter.

Les collègues de Mathieu Girouard, qui travaillait comme pompier pour la Ville de Drummondville, lui ont rendu hommage.
Un dernier hommage

Alors que les portes de l’église Saint-Frédéric s’ouvraient, des camions de pompiers ont défilé sur la rue Brock. Les camions d’incendie étaient escortés par des collègues pompiers venus des quatre coins du Québec. De la place Saint-Frédéric, des centaines de curieux ont observé la scène.

Le cercueil de celui qui portait le matricule 630 a été accueilli dans la basilique par le son d’une cornemuse.

Pendant la cérémonie, présidée par l’aumônier des pompiers, Jean-Noël Laplante, quelques témoignages et chants ont été entendus.

«Mathieu aimait prendre un café à la caserne et il échappait toujours quelques gouttes sur son chemin. C’est avec cette même symbolique que nous pouvons affirmer qu’il a laissé sa marque dans notre cœur», a raconté, avec la gorge nouée, un collègue de son équipe.

La fin de la cérémonie a été marquée par une haie d’honneur, érigée par ses collègues qui n’ont pas cherché à cacher leur tristesse. Un dernier message, fort émotif, de la caserne de Drummondville a été a entendu : «Attention! Attention! Le lieutenant Mathieu Girouard est demandé… Centrale de Drummondville, le lieutenant ne répond plus. Mathieu Girouard ce sont vos confrères qui prendront le relais».

La population s’implique

Par ailleurs, soulignons qu’une campagne de financement a été mise sur pied par un ami et collègue de Mathieu Girouard, David Giguère-Roy, afin d’aider sa famille, «qui traverse une épreuve affligeante».

«Nous avons parti une page GoFundMe pour apporter un peu de réconfort à sa famille. Cela se veut un message d’amour. De plus, plusieurs personnes me demandaient s’il y avait un endroit pour faire un don. Ces personnes avaient leurs propres raisons d’aider la famille de Mathieu Girouard», explique-t-il. Au moment d’écrire ces lignes, 5145 $ avaient été récoltés.

En plus de sa conjointe, Mathieu Girouard laisse dans le deuil ses cinq enfants, Wiliam, Ann-Frédérick, Marie-Maude, Benjamin, Sophia, et son beau-fils, Zachary.

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