Décès du pompier Mathieu Girouard : «Drummondville a perdu un héros»

Décès du pompier Mathieu Girouard : «Drummondville a perdu un héros»
Mathieu Girouard. (Photo : Ghyslain Bergeron)

DÉCÈS. La communauté drummondvilloise est en deuil après avoir appris le décès du pompier Mathieu Girouard. De nombreux messages de sympathie, de tristesse et d’incompréhension déferlent sur les réseaux sociaux. 

Mathieu Girouard a perdu la vie dans la nuit de vendredi lorsqu’une camionnette ayant dévié de sa voie, sur le rang Saint-Joseph à Saint-Célestin, est entrée en collision avec son véhicule utilitaire sport. Sa conjointe était également à bord du véhicule. Elle a subi des blessures, mais on ne craint pas pour sa vie.

Selon la Sûreté du Québec, le conducteur de la camionnette était en état d’ébriété et il sera accusé de conduite avec les facultés affaiblies ayant causé la mort.

Les photos et le casque de Mathieu Girouard reposent à la caserne de Drummondville. (Photo gracieuseté)

Tristesse et incompréhension

Depuis samedi, de nombreux collègues de Mathieu Girouard remplacent leur photo de profil Facebook par un cliché de celui-ci en habit de pompier.

«Hier soir, un conducteur avec les facultés affaiblies a volé la vie d’une très grande personne qui était aimée par plusieurs. Mathieu était un fiancé, un super père et beau-père, un fils, un frère, un ami et un collègue de travail qui était extraordinaire. Il réussissait toujours à trouver le côté positif lors de situations difficiles et il était respecté de tous. Cette tragédie va laisser un énorme vide dans nos vies et nos cœurs», écrit Andrew Barr, chef de division au Service de sécurité incendie et sécurité civile (SSISC) de la Ville de Drummondville.

«De par sa longue carrière en incendie, dont 18 ans au sein de notre service, Mathieu nous laisse le souvenir d’un ami, d’un collègue, d’un formateur, d’un coéquipier, d’un père, d’un fiancé et d’un homme intègre et droit avec un cœur grand comme personne. Derrière notre habit de combat incendie et notre carapace, n’oubliez pas qu’il y a un être humain avec des sentiments multiples qui sont présentement ébranlés, dont certains par la rage et l’incompréhension des circonstances de ce départ», témoigne Yves Beaurivage, directeur du SSISC, via sa page Facebook.

Mathieu Girouard avait participé, en 2017, à un échelle-o-thon en compagnie de son collègue Jean-Marc Péloquin afin d’amasser des fonds pour la dystrophie musculaire. Ce dernier lui a aussi rendu hommage via les réseaux sociaux : «Mathieu était un bon père, un bon ami, un confrère de travail hors pair et tout le monde l’aimait. Toujours souriant, il était toujours prêt à nous en montrer davantage. Tu es parti trop tôt . Tu vas nous manquer. Veille sur ta famille et sur nous tous».

«Mathieu c’est le gars qui pensait toujours aux autres avant lui. Il était dévoué autant dans sa carrière que dans sa vie personnelle, envers sa famille. J’admirais son cheminement et sa détermination. Drummondville a perdu un héros. Il a passé sa vie à aider les autres, à les protéger et il nous quitte à cause des erreurs d’une autre personne. C’est très frustrant. Sa présence en caserne se faisait sentir dès son arrivée et son petit sourire en coin va nous manquer, exprime le pompier Sébastien Deak. Mes pensées vont en premier à sa femme, qui doit se remettre de blessures importantes, et à ses enfants qui ont perdu leur père qui les aimait tant».

Nombreux sont les messages en l’honneur de celui qui portait le matricule 630. Ses confrères peuvent se recueillir devant des photos-souvenirs, déposées sur une table à la caserne de Drummondville. Son casque y repose également.

Mathieu Girouard. (Photo d’archives – Ghyslain Bergeron)
Partager cet article