Le rideau tombera bientôt

Frédéric Marcoux
Le rideau tombera bientôt
Mary-Pier Guilbault était de passage à Drummondville il y a quelques semaines. (Photo : Ghyslain Bergeron)

Mary-Pier Guilbault a passé près d’une décennie à faire vibrer le public du Cirque du Soleil. Même si le rideau tombera bientôt sur sa carrière de chanteuse, la passionnée ne s’arrêtera pas de sitôt.

«D’ici un an, j’aimerais faire la transition vers mon après-carrière en ayant un rôle dans l’organisation d’un spectacle. Même si je ne sais pas ce qui m’attend, j’ai hâte! Ce n’est pas parce que je n’aime pas ce que je fais, au contraire. Chaque fois que le rideau s’ouvre, j’ai des frissons, mais il y a trop de choses que je veux partager. C’est un besoin que je ressens», a partagé la Cyrilloise qui s’est fait connaître lors du spectacle Paris Paris, qui était à l’affiche au Cabaret Box Office, au début des années 2000. Sa puissante voix étonnait, même si elle était toute jeune à l’époque.

Aujourd’hui, Mme Guilbault continue de faire écarquiller des yeux. Chanteuse dans le spectacle Kooza, qui offre des représentations un peu partout dans le monde, elle a cependant envie d’évoluer et de découvrir d’autres facettes de la scène. Elle est prête à sortir de sa zone de confort, s’il le faut.

«En 20 ans dans le domaine, j’en ai vu des spectacles et j’en ai fait des «shows» à grand déploiement, indique la chanteuse. Avec le temps, ça te donne des idées et je suis rendue au point où j’ai justement plein d’idées. J’ai envie de monter mes propres spectacles éventuellement».

Mary-Pier Guilbault.

De Drummondville à Harvard

En raison d’opportunités professionnelles au début des années 2000, Mary-Pier Guilbault a mis son parcours entrepris au Cégep de Drummondville en veilleuse. Elle a cependant profité d’une récente pause de spectacles du Cirque du Soleil pour obtenir son diplôme en techniques professionnelles de musique et chanson… à l’âge de 34 ans! Elle ne s’est pas arrêtée là puisqu’elle a récemment amorcé un certificat en gestion à l’Université Harvard, à distance.

«Harvard, c’était une «joke» quand j’ai envoyé ma candidature. Je me disais que ça ne se pouvait pas que la petite fille qui a grandi à Drummondville obtienne un diplôme de l’Université Harvard. Je ne m’attendais même pas à une réponse! Quand j’ai reçu la réponse par courriel, j’étais certaine qu’il y avait une erreur», raconte-t-elle en riant.

L’artiste espère ardemment que ses efforts sur les bancs d’école l’aideront à atteindre ses objectifs.

«Je veux être une leader, précise-t-elle. J’aime avoir des responsabilités et ça ne m’a jamais dérangée de prendre des décisions. Je me fais des plans, mais je ne sais pas où la vie me mènera.»

Accepter de ne pas savoir où la vie la conduira est d’ailleurs le conseil le plus important que Mary-Pier Guilbault peut donner à un jeune qui amorce une carrière dans le domaine artistique.

«C’est bon dans ce métier de se faire des plans et de visualiser où on se voit. Cependant, il y a beaucoup de choses qu’on ne peut pas contrôler. Il faut apprendre à se laisser aller et à accepter qu’on n’a pas toujours le contrôle et que c’est correct comme ça», conseille-t-elle en terminant.

Souvenir inoubliable

Invitée à partager le plus beau souvenir de sa carrière avec L’Express Magazine, Mary-Pier Guilbault a souri en évoquant un mot : Alegria.

«Mon plus beau souvenir est clairement celui d’avoir eu la chance de jouer le rôle de la chanteuse en blanc, lors du dernier spectacle d’Alegria le 29 décembre 2013. Le show a été présenté pendant 20 ans et j’ai eu l’impression de faire partie de l’histoire.»

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