DANSE. Depuis l’enfance, la Drummondvilloise Jessica Bellemare danse pour le plaisir. Après avoir acquis de l’expérience en danse et en cheerleading, elle s’est jointe il y a trois ans avec l’équipe de cheerleading des Alouettes de Montréal de la Ligue canadienne de football (LCF).
Les gradins sont remplis. Les joueurs sautent sur le terrain et la musique entrainante résonne dans les haut-parleurs du Stade Percival-Molson de Montréal. L’Express magazine a assisté au match sur les lignes de côté et a été à même de constater que, dans leur costume bleu et rouge brillant, la trentaine de cheerleaders et danseuses se déhanchent, sautent et tournent au grand plaisir de la foule.
Parmi ce groupe sélect, Jessica Bellemare est maintenant une vétérane. Appréciée par ses consœurs de match, elle profite de chacun des moments passés sur le terrain.
«Je ne connaissais rien au football au début et je ne comprenais pas ce qui se passait sur le terrain, a lancé d’entrée de jeu la danseuse de 28 ans. Ce qui devait être un trip est devenu un attachement profond envers l’équipe et le sport. On forme une famille et tous s’entraident afin de donner le meilleur spectacle possible aux partisans.»
Mais, avant de pouvoir performer devant des milliers de spectateurs, elle a longtemps pratiqué et enseigné la danse.
«J’ai touché à plusieurs sphères dans la danse. Ç’a commencé à être plus sérieux quand j’ai hérité de l’équipe de cheerleading à seulement ma deuxième année d’entrainement après mon secondaire 5. J’ai été avec le Drummond Gym et depuis quatre ans, je suis au Collège Saint-Bernard. J’enseigne aussi avec Any Levasseur. Il faut dire que toutes les filles ont d’autres emplois, car avec seulement une dizaine de matchs pendant la saison, on ne peut pas compter sur ce seul revenu», a expliqué Mme Bellemare.
Un parcours en deux temps
Il y a quelques années, Jessica Bellemare s’est présentée aux auditions pour faire partie de l’équipe de cheerleaders des Alouettes de Montréal. Après avoir évité la première vague de coupures, elle a décidé par elle-même de quitter le plateau de danse.
«Ce n’était pas un bon «timing» cette année-là. Mes horaires n’auraient pas concordé, alors je leur ai dit de ne pas perdre de temps avec moi. Mais, deux ans plus tard, je suis retournée pour m’amuser sans toutefois imaginer que je serais choisie. Quand, à la fin de la journée, les responsables ont nommé mon nom, j’étais tellement certaine de ne pas être choisie que je n’écoutais même pas ! C’est la fille à mes côtés qui m’a dit que mon nom avait été prononcé. C’est comme ça que la belle aventure des Alouettes a commencé», a raconté, le sourire aux lèvres, l’athlète.
Afin de parfaire les routines établies par les coordonnatrices, les cheerleaders se réunissent tous les lundis pour pratiquer. Au mois d’octobre, en prévision de leur participation à la coupe Grey avec toutes les cheerleaders de la LCF, elles se rencontrent deux fois par semaine. «C’est tellement un moment plaisant. On se fait des amies à travers le pays. On échange des trucs sur la danse. Cette année, ce sera à Calgary, alors on va passer quelques jours toutes ensemble. C’est un bonus à tout ce que je peux vivre comme expérience», a-t-elle tenu à raconter.
Une perle rare
La directrice de l’équipe de cheerleading des Alouettes de Montréal, Annie Larouche, n’avait que de bons mots à l’endroit de la danseuse drummondvilloise. «C’est une fille tellement positive et souriante. Elle est d’une douceur remarquable et si attentionnée. C’est de l’or en barre et c’est un privilège de l’avoir avec nous.»
Comme sa maison
Après avoir passé les trois dernières années au sein de l’organisation montréalaise, Jessica Bellemare souhaite continuer longtemps à fouler le terrain de football, mais la partie n’est jamais gagnée d’avance. «On doit tous repasser les auditions avant le début de la saison. On se met beaucoup de pression, car on sait ce qu’on a à perdre contrairement aux recrues. Faire partie de cette famille c’est vraiment valorisant. C’est comme ma maison. Il y a le sport, mais aussi les fans. Ils sont tellement gentils avec nous. Je crois qu’ils sont les meilleurs de la LCF», a-t-elle expliqué, en conclusion.