Blanchard s’adapte à la réalité du Rouge et Or

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Par Frederic Marcoux
Blanchard s’adapte à la réalité du Rouge et Or
Vincent Blanchard (Photo : gracieuseté, François Pépin)

FOOTBALL. Pour la première fois de sa carrière de sportif, Vincent Blanchard est rayé de l’alignement par un entraîneur. Le botteur du Rouge et Or de l’Université Laval entend toutefois se servir de cette expérience pour revenir en force sur le terrain.

Blanchard a dû regarder le premier match de son équipe contre le Vert et Or de l’Université de Sherbrooke, sans être en uniforme. L’étudiant-athlète originaire de Saint-Germain-de-Grantham ne cache pas qu’il doit s’adapter à cette nouvelle réalité avec les champions en titre de la coupe Vanier. L’organisation compte déjà sur un botteur qui en est à sa cinquième année avec l’équipe en Dominic Lévesque et sur un autre qui en est à sa troisième campagne en David Côté.

«Les deux font super bien et je comprends que c’est moi qui écope à cause de ça présentement, reconnaît Blanchard. Ils faisaient déjà une belle équipe ensemble l’an dernier. Je me retrouve à être le troisième à ma position. J’essaie de garder la tête haute et de rester positif.»

Celui qui excellait au soccer avant de se consacrer exclusivement au football vit une nouvelle réalité. Jamais le jeune homme de 21 ans n’a été impliqué dans une lutte aussi féroce pour mériter sa place au sein d’une équipe sportive.

«Chaque semaine, on est en compétition et on doit faire nos preuves, met en relief Vincent Blanchard, qui a tenté sa chance dans la NCAA il y a quelques mois. Ce n’est jamais défini à l’avance qui va être en uniforme ou non. Ça dépend de nos pratiques. C’est la première fois de ma vie que je ne suis pas en uniforme (à cause de la compétition interne). Au début, ç’a été difficile à avaler, parce que je ne suis jamais allé sur le banc de ma vie.»

«J’essaie de trouver du positif en apprenant des vétérans et en faisant en sorte qu’ils soient mes mentors d’une certaine façon, poursuit-il. Je trouve que ce n’est pas nécessairement une punition d’être sur le banc, car tu peux toujours t’améliorer.»

L’ancien des Sénateurs du Collège Saint-Bernard a comme objectif de sauter sur le terrain «pour au moins deux matchs» à sa saison recrue avec l’équipe de la Vieille capitale.

Même combat pour Lebreton

De son côté, le demi-défensif du Rouge et Or, Alexandre Lebreton, lutte encore à sa troisième  année dans les rangs universitaires dans l’espoir de sauter sur le terrain. Lebreton, qui a commencé à pratiquer le sport avec les Sénateurs du Collège Saint-Bernard avant de se diriger avec les Cougars du Collège Champlain de Lennoxville en division 1, estime que la compétition est particulièrement relevée à sa position.

Alexandre Lebreton

«J’aimerais ça jouer, mais on a beaucoup de profondeur à ma position, souligne le joueur de troisième année. Ça va être difficile. C’est sûr que le fait de ne pas voir beaucoup de terrain est parfois difficile sur le plan personnel, mais Laval, c’est bien plus que football. C’est une famille.»

L’étudiant en administration des affaires a disputé trois rencontres l’an dernier. Il a bon espoir de joueur davantage cette année.

«C’est sûr que s’il y a des blessures mon nom va être appelé, mais je dois faire ma place», précise-t-il.

Lebreton ne cache pas que l’objectif du Rouge et Or est de gagner une autre coupe Vanier. Il admet toutefois que la défensive a été surprise par l’attaque du Vert et Or au premier quart de la rencontre inaugurale.

«On a une équipe vieille qui a beaucoup de profondeur, opine-t-il. Le premier match contre Sherbrooke, ç’a été plus difficile, mais dès qu’on va être bien rodé, ça va aller mieux. C’était stressant, mais on s’est replacé. La finale de la coupe Vanier est à Québec et c’est clair que notre objectif reste le même.»

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