Deux Drummondvilloises veulent nettoyer les plages polluées

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Par Marilyne Demers
Deux Drummondvilloises veulent nettoyer les plages polluées
Sensibilisées à la pollution des océans, Émilie Ruel et Rosalie Gendron iront ramasser les déchets sur les plages. (Photo : Gracieuseté)

ENVIRONNEMENT. Émilie Ruel et Rosalie Gendron envisagent de parcourir les plages de l’Europe, non pas pour ramasser les coquillages, mais plutôt les ordures laissées par les humains.

Pour réaliser leur mission, les deux Drummondvilloises ont décidé de s’associer à Volunteer World, qui permet de se joindre à des voyages humanitaires et faire du bénévolat à l’étranger.

De l’autre côté de l’océan, elles profiteront de leur périple, prévu au printemps prochain, pour découvrir la faune et la flore sous-marines, lesquelles écopent des gestes néfastes posés par les humains.

Étant sauveteuses pour le Réseau aquatique de Drummondville, notamment à la plage publique de la Ville durant la saison estivale, elles sont à même de constater l’ampleur du phénomène, même à l’échelle locale.

«On voit beaucoup de déchets et de pollution. C’est sûr qu’avant ou après mon travail, je vais me promener sur la plage et dans la rivière Saint-François pour ramasser les déchets», indique Émilie Ruel.

Avenir
Sensibilisées à la pollution des océans et des plages par le plastique, elles veulent laisser une planète en santé aux générations futures. «C’est notre avenir qui est en jeu et c’est justement parce qu’on est jeune qu’on veut essayer de sauver notre avenir ainsi que celui de nos amis et de nos enfants qui vont naître plus tard», soutient Émilie Ruel, âgée de 20 ans.

Les deux amies sont d’avis que le changement commence par de petits gestes. «Ce sont ces petits gestes qui finissent par s’additionner à la fin pour former un ensemble. Le problème, c’est que si tout le monde se dit que leurs petites actions ne changeront rien, ça va être une idée qui va être généralisée, et là, il n’y aura aucun changement», estime Rosalie Gendron.

«On pense que c’est le moment où on peut sauver nos océans pendant qu’il est encore temps. On croit qu’on peut changer les choses», poursuit la jeune femme de 17 ans.

Une piscine remplie de… déchets
Pour mener à terme leur projet, Émilie Ruel et Rosalie Gendron interpellent la population. En cette fête des Pères, les jeunes femmes organisent un «bain levée de fond» ce dimanche, dès 16h30, à l’Aqua complexe.

Moyennant un don monétaire d’au moins 10$, il sera possible de profiter d’un bain libre, de longueurs, d’un jeu witbit, soit une structure gonflable composée d’obstacles, de hot-dogs gratuits et de prix de participation.

«L’argent amassé va nous servir à aller nettoyer les plages. On ne fait pas ça pour avoir de l’argent dans nos poches, tient à préciser Émilie Ruel. À la fin de notre voyage, s’il nous reste de l’argent provenant des collectes de fonds, on aimerait la donner à des organismes qui aident à dépolluer nos océans, comme Far Ocean.»

Question de faire deux pierres d’un coup, elles invitent les participants à apporter leurs bouteilles et cannettes vides. Avant de les consigner, elles tiendront une activité où il sera possible de nager dans une piscine remplie de déchets plastiques.

«On veut que les gens se rendent compte à quel point ça serait dommage que nos océans et nos cours d’eau deviennent comme ça», explique Rosalie Gendron.

Selon Le Grand nettoyage des rivages canadiens, un programme pancanadien de conservation, les petits morceaux de plastique ou de styromousse, les emballages de nourriture et les bouchons de bouteille figurent parmi les déchets les plus couramment ramassés sur les berges et les rivages au Canada. Ce sont toutefois les mégots de cigarette qui arrivent en tête de liste.

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