SOCIÉTÉ – Si la question des innombrables nids-de-poule est le sujet le plus discuté avec vos voisins, à l’épicerie ou au travail, dites vous bien que c’est aussi le sujet de l’heure à l’hôtel de ville de Drummondville.
«Ça se parle aussi beaucoup chez les autres maires de plusieurs autres municipalités, a reconnu le maire Alexandre Cusson. On ne devrait pas parler des nids-de-poule, on devrait parler des 15 épisodes de gel et dégel qu’on a connus cet hiver. Ce n’est pas unique à Drummondville. C’est lié aux changements climatiques. Il va falloir augmenter les investissements. Même si on augmentait considérablement le budget là-dessus, et c’est d’ailleurs ce qu’on fait, ça n’empêcherait pas l’eau de s’infiltrer quand il y a un dégel et de faire éclater quand ça gèle à nouveau».
L’Express a obtenu des chiffres sur les requêtes qui sont parvenues à la Ville, comme d’ailleurs la Ville le recommandait en rappelant récemment que les «citoyens qui désirent signaler un dommage causé à leur véhicule par un nid-de-poule peuvent remplir un formulaire de réclamation».
Depuis le début de l’année 2019, la Ville a reçu 389 requêtes comparativement à 535 l’année dernière, à 791 en 2017 et à 686 en 2016. En ce qui a trait aux réclamations, 22 ont été déposées en date du 15 mars 2019, 26 en 2018, 33 en 2017 et 10 en 2016. «Mais aucune, a précisé le maire Cusson, n’a eu à être remboursée. Dans aucun cas, on a réussi à prouver que la Ville avait été reconnue négligente. Notre compagnie d’assurance a fait valoir dans tous les cas que la Ville avait agi avec diligence».
La tâche est tellement colossale que des sous-contractants ont été mis à profit pour prêter main forte aux équipes des Travaux publics. «On voulait aller plus rapidement. Nos sous-contractants ont dû faire appel à certains de leurs employés qui n’étaient pas au travail. Ils les ont sortis du chômage pour venir nous aider. Il fallait leur garantir un certain nombre de jours. Cinq équipes à contrat ont été formées, entre autres. Aujourd’hui et demain, on est sur les artères principales», a-t-il tenu à mentionner.
«Personne n’aime ça. Mais colmater les nids-de-poule, c’est pas comme faire de la crème glacée. C’est problématique partout. Je suis allé récemment dans certaines régions du Québec où il n’y a pas de nids-de-poule. C’est parce qu’elles n’ont pas connu de dégel. Arrêtons de penser que les rues sont mal faites ou que la Ville a coupé les budgets. Au contraire, on a haussé les budgets de façon importante. C’est une réalité. Les changements climatiques, à part Donald Trump, on a sans cesse cette préoccupation-là», a-t-il assuré.
Rappelons que les citoyens peuvent signaler la présence de nids-de-poule à la Ville en formulant une requête auprès du Service des travaux publics au 819 478-6572 ou au travauxpublics@drummondville.ca.
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