FEMMES. La condition féminine et tous les sujets qui en découlent, c’est le thème abordé dans le plus récent roman d’Alain Labonté, Moi aussi j’aime les femmes, écrit conjointement avec son amie de longue date, Pénélope McQuade.
Ce roman fait suite au premier ouvrage de l’auteur natif de L’Avenir, Moi aussi j’aime les hommes. Toujours sous forme d’une discussion, les réflexions de M. Labonté et de Mme McQuade sur la condition féminine sont présentées grâce à des échanges de courriel entre eux.
«Ce livre reprend dix mois de correspondance à propos de la condition féminine. On échangeait des idées de semaine en semaine au gré de l’actualité. Il faut dire que depuis un an et demi, il s’en est passé des choses à ce sujet avec le mouvement moi aussi et l’histoire du juge américain Brett Kavanaugh. Ça a provoqué des réactions très intimes pour nous», a ajouté l’animatrice et journaliste.
Si Alain Labonté a choisi de coécrire ce livre avec Pénélope McQuade, c’est parce qu’il voyait en elle une femme forte. «Elle incarne si bien son époque. C’était aussi une occasion pour moi de reprendre contact avec mon amie. La correspondance brisait le silence entre nous. Ça nous a donné un lieu pour se retrouver», a-t-il fait savoir.
Une discussion engagée
Pénélope McQuade s’affiche féministe depuis son adolescence. «Les enjeux concernant les femmes me touchent depuis l’enfance. C’est certain que grâce à mes différentes tribunes, comme mes émissions, ce sont des enjeux que j’ai eu envie de mettre de l’avant. Il faut se rappeler la chance que l’on a ici au Québec, mais nos acquis sont fragiles et il reste encore du chemin à faire», a-t-elle exprimé.
Grâce à Moi aussi j’aime les femmes, les écrivains ont pu ouvrir une discussion sur le féminisme entre deux personnes de sexe opposé. «Déjà, le point de vue d’un autre humain est toujours intéressant et enrichissant. Effectivement, avoir l’opinion d’un homme, c’est ce que je souhaite dans ce débat. Je pense que beaucoup d’hommes ont envie de faire partie de cette conversation à propos de la condition des femmes», a mentionné Mme McQuade.
Pour les deux auteurs, ce livre ne veut aucunement donner de leçon sur la condition féminine. Il s’agit de se poser des questions à voix haute. «Il n’y a jamais rien d’acquis, a renchéri Alain Labonté. Il faut rester dans la communication dans un but que tout aille pour le mieux». Il a également fait savoir à ses lecteurs qu’un roman, titré Moi aussi j’aime les vieux, pourrait voir le jour prochainement.
Une séance de signatures avait lieu dans le magasin Renaud Bray à Drummondville le 8 mars, date de la Journée internationale des droits des femmes. De nombreux admirateurs se sont déplacés pour rencontrer les deux auteurs et faire autographier leur bouquin.
