Une réflexion s’impose sur l’emplacement de la Courvalloise

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Par Jean-Pierre Boisvert
Une réflexion s’impose sur l’emplacement de la Courvalloise
Les glissades de la Courvalloise (Photo : Archives Ghyslain Bergeron)

La Courvalloise a-t-elle un avenir dans le secteur Saint-Joachim?

La question mérite d’être posée à la suite du vote divisé de 9-3 des élus drummondvillois, hier soir, sur l’entente de services avec Parc Aventure Drummond, une filiale de Réseaux Plein Air Drummond qui comprend la Courvalloise.

Le vote a été demandé sur cette résolution, signe que les discussions ont été animées en atelier l’après-midi. Le résultat a conduit à son adoption, mais a surtout montré que trois conseillers, Yves Grondin, William Morales et Catherine Lassonde, n’étaient pas d’accord pour signer cette entente, qui a été renouvelée pour un an.

C’est Yves Grondin qui a pris la parole au nom des opposants pour faire valoir que la Courvalloise était devenue une activité dispendieuse. «La Courvalloise n’a été ouverte que deux semaines l’année dernière, et ce en raison de différents facteurs comme la météo, des bris d’équipement et autres problèmes techniques. Une réflexion plus profonde s’impose sur son emplacement et voir si d’autres solutions sont possibles pour que les familles arrivent à profiter davantage de ce sport de glisse».

Le vétéran conseiller, qui est également maire suppléant, est d’avis que le parc des Voltigeurs aurait avantage à être considéré pour un repositionnement. «Ça fait des années qu’on en parle au conseil. Le parc des Voltigeurs a des côtes qui peuvent faire l’affaire, quitte à envisager un dénivellement plus à pic. Il y aurait bien sûr un investissement à prévoir mais son ampleur dépendrait de ce qu’on veut faire», a-t-il avancé. «De plus, on trouve là le chalet d’accueil de Réseaux Plein Air, à l’intérieur duquel on pourrait aménager un petit café. Il y a de l’espace en masse et les stationnement ne manquent pas», a-t-il argumenté.

Du côté de Laval Carrier, directeur général de Réseaux Plein Air Drummond, il admet qu’une baisse d’achalandage s’est fait sentir au cours des dernières années. «Oui, la météo et les bris d’équipement nous ont compliqué la tâche l’année dernière. Il est sans doute normal qu’on se questionne dans ce contexte-là. Parc Aventure Drummond est mandataire de la Ville de Drummondville et on fait ce qu’on nous dit de faire. Nous sommes des opérateurs. Donnez-nous un hiver et des équipements opérationnels et on va aller de l’avant. Comme pour cette année, tout est en place. L’équipement est correct. Mais nous sommes à la merci des caprices de la météo. Ça nous prend trois ou quatre pieds de neige pour la Courvalloise», a-t-il précisé.

Et Laval Carrier d’ajouter : «On ne nous a pas demandé de regarder d’autres alternatives pour la Courvalloise».

Achalandage VS subvention

En ce qui concerne les statistiques sur l’achalandage, elles traduisent une fluctuation qui n’est pas sans lien avec la température mais elles n’indiquent pas une énorme affluence. Le site reçoit annuellement une subvention municipale autour de 68 000 $.

En 2015, le rapport annuel indique que 4901 personnes ont fréquenté la Courvalloise. En 2016, la baisse est importante pour s’arrêter à 1467. En 2017, ça remonte à 3427 visiteurs pour descendre à nouveau à 1657 l’hiver dernier.

Cette résolution adoptée à la simple majorité, et non pas à l’unanimité comme c’est le cas très généralement au conseil municipal, pourrait bien enclencher une réflexion générale, impliquant des gens du milieu. C’est du moins ce que souhaitent les élus récalcitrants.

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