La retraite a sonné pour Normand Jutras

La retraite a sonné pour Normand Jutras
Normand Jutras. (Photo : Photo d'archives - Ghyslain Bergeron)

DRUMMONDVILLE. Curateur public du Québec depuis le 6 mars 2013, Normand Jutras, l’ancien député de Drummond à l’Assemblée nationale, a annoncé qu’il quittait ses fonctions pour une retraite bien méritée.

Le gouvernement du Québec n’a pas manqué de saluer la contribution exceptionnelle de M. Jutras, qui a agi ni plus ni moins comme un «bon père de famille» pour les milliers de personnes placées sous la curatelle.

Diplômé en droit en membre du Barreau du Québec, Me Jutras a agi à titre de député sous la bannière du Parti québécois de 1994 à 2007. En 2002 et 2003, il a été ministre de la Sécurité publique et par la suite ministre de la Justice, procureur général du Québec et ministre responsable de l’application des lois professionnelles.

«Je n’ai que de bons mots pour le travail de Me Jutras, qui a fait preuve d’une grande efficacité dans son rôle de protecteur des personnes inaptes et du patrimoine des mineurs du Québec. J’aurais souhaité que son mandat soit renouvelé, mais il m’a fait part de sa décision de partir à la retraite, une décision que je respecte», a indiqué Luc Fortin, ministre de la Famille, par voie de communiqué.

Bien qu’il ait été impossible de s’entretenir avec Me Jutras, celui-ci avait déjà fait savoir à L’Express que son rôle de curateur public était de «de veiller à la protection des personnes dont je suis responsable, de protéger leurs droits et de voir à l’administration de leur patrimoine. Cela représente tout un défi au quotidien.»

Me Jutras a pu compter sur le support de plus de 600 employés, dont plus de 120 curateurs délégués.

Le 18 juin prochain, Denis Marsolais, sous-ministre au ministère de la Sécurité publique, succédera au Drummondvillois au poste de curateur public du Québec.

Le «bon père de famille» de milliers de Québécois

Selon des données datant du mois d’avril 2017, 3216 personnes inaptes étaient sous une protection publique ou privée en ce qui concerne la gestion de leurs avoirs, en Mauricie et au Centre-du-Québec. Cela représente 596 mineurs et 2620 adultes. «Quand la personne se retrouve chez nous, on fait l’inventaire des biens. Par la suite, on voit à payer toutes les dépenses de la personne. On fait, entre autres, 27 000 déclarations d’impôts, on paie l’hébergement de la personne, ses médicaments, ses vêtements, etc. On répond aux besoins de la personne et on consent à ses soins si elle n’est pas en mesure de le faire», avait expliqué Me Jutras, dans une entrevue qu’il avait accordé à L’Express. 

 

 

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