ÉDUCATION. Des parents déçus de ne pas pouvoir envoyer leurs enfants à l’école alternative en raison d’un refus ont interpellé le conseil des commissaires, mardi, pour notamment voir la possibilité d’ajouter de nouvelles places.
Une vingtaine de parents se sont présentés à la séance des commissaires. Parmi eux, deux mères se sont avancées au micro pour faire part de leurs doléances.
D’abord, Viviane Bergeron a demandé au conseil de se pencher sur la possibilité de mettre en place deux comités, un qui étudierait des pistes de solution pour ajouter des places-élèves et un autre qui aborderait le mode de sélection.
«Je vous demande qu’on s’assoie ensemble, une partie du conseil et quelques parents, pour qu’on ajoute des places. Il y a un réel besoin, donc agissons! Il ne faut pas attendre», a-t-elle lancé.
On se souviendra d’ailleurs qu’un peu plus de 400 parents s’étaient déplacés à la rencontre d’information obligatoire en janvier dernier dans l’espoir que leurs enfants soient admis à l’école alternative dès la rentrée scolaire 2018-2019 (moins de 100 ont été retenus).
Le président de la commission scolaire, Jean-François Houle, a indiqué qu’à ce stade-ci, alors que l’organisation scolaire 2018-2019 est bien enclenchée, il y a peu d’espoir de modifier la capacité d’accueil de l’école alternative qui sera située à l’école Jésus-Adolescent. «Les dés sont pas mal pipés», a-t-il souligné.
À ses dires, pour les années subséquentes, même si la commission scolaire faisait une demande d’ajout d’espace au ministère de l’Éducation, cela n’assure pas nécessairement une réponse positive du gouvernement.
Mme Bergeron a poursuivi son intervention en parlant du processus de sélection, qui, selon elle, bien qu’elle ne mette pas en doute la légitimité du processus et des instances, devrait être revu.
«Je suis convaincue que tous les parents du comité fondateur et toutes les personnes présentes lors de la pige ont pris les décisions en toute bonne foi. Par contre, je crois que le mode de sélection devrait être amélioré», a-t-elle estimé.
Le président a rétorqué que le conseil est conscient du fait qu’au terme de tout processus de sélection, il y a toujours des «laissés pour compte, des mécontents et qu’il est malheureux qu’il en soit ainsi». Toutefois, la procédure mise en place pour sélectionner les élèves de l’école alternative est conforme à l’énoncé de vision adopté par la commission scolaire en juin 2017, «laquelle prône l’équité envers tous les élèves et n’est pas de nature élitiste».
«On est évidemment attristé d’avoir rejeté deux cents et quelques enfants. Avec l’expérience que nous avons ici, il y a beaucoup de types de sélection qui ont été essayés et à chaque fois, c’est sûr qu’il y a des gens mécontents», a-t-il exposé.
Quant à la mise en place de comités, M. Houle a assuré que le conseil prendra la demande en délibéré.
Pour sa part, Nathalie Chevrier a demandé au conseil s’il a l’intention d’étudier la situation pour les années futures.
«On parle d’environ 200 parents qui sont déçus. Il y a un intérêt énorme. Pourquoi ne ferait-on pas juste une école dédiée à ce programme, si on pense qu’une école primaire régulière peut accueillir environ 400 enfants?», a-t-elle suggéré.
M. Houle a montré une ouverture tout en expliquant les réalités auxquelles la commission scolaire doit faire face.
«C’est à voir. Il n’y a aucun scénario qui n’est exclu. Ce n’est ni dans nos projets et ni pas dans nos projets. Ce que je veux dire, c’est que c’est une nouvelle réalité qu’on rencontre présentement et on doit regarder toutes les possibilités. (…) Au moment où l’on se parle, l’organisation scolaire 2019-2020 n’est pas faite et même s’il y a une demande déposée au ministère pour une quatrième école, ce n’est pas un gage que nous allons l’obtenir», a-t-il précisé, conscient de la grande popularité du programme.
