Pénurie de main-d’œuvre dans les CPE

Pénurie de main-d’œuvre dans les CPE
(Photo : Archives)

Coupures de postes et d’heures, manque de financement… Les centres de la petite enfance (CPE) du Centre-du-Québec peinent à recruter des éducateurs qualifiés.

D’après le vice-président du Syndicat régional des travailleurs en CPE du Cœur-du-Québec affilié à la CSN, Luc Deschênes, c’est une situation qui a commencé à prendre racine il y a quelques années. «Il y a eu plusieurs coupes budgétaires depuis environ trois ans. Des heures ont été coupées, des postes à temps complet sont devenus à temps partiel et plusieurs ont été simplement abolis», explique celui qui est éducateur à la petite enfance depuis des années.

Luc Deschênes précise également que, pour réussir à travailler 40 heures par semaine, nombreux sont les professionnels qui doivent accepter des postes à temps partiel dans plusieurs CPE.

«Nous avons de la difficulté avec la stabilité», déplore le vice-président. Les conditions de travail se détériorent, et cela fait en sorte que la profession est moins alléchante. C’est difficile de recruter de la main-d’œuvre qualifiée.»

De plus, si les normes prévoient un ratio d’un éducateur pour huit enfants, ce n’est pas toujours respecté.

À l’annonce de la création de 2000 nouvelles places en CPE à l’échelle de la province, Luc Deschênes est un peu sceptique. «C’est bien beau créer des places, mais si nous n’avons personne pour travailler en CPE, on n’est pas plus avancés.»

Le nerf de la guerre, selon lui, est le financement. «En investissant plus, c’est certain que les conditions finiraient par s’améliorer et que l’image de la profession serait plus reluisante», affirme Luc Deschênes d’un ton déterminé.

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