Les syndiqués de Micro Bird soutiennent les lockoutés d’Abi

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Par Jean-Pierre Boisvert
Les syndiqués de Micro Bird soutiennent les lockoutés d’Abi
Le complexe de Girardin à Drummondville (Photo : Archives Ghyslain Bergeron)

La toile de solidarité se tisse de plus en plus serrée autour des lockoutés d’ABI en ce deuxième mois de conflit, alors que les négociations tardent à reprendre. Mardi, ce sont les représentants des 400 syndiqués métallos de l’usine de fabrication d’autobus Micro Bird (Autobus Girardin) à Drummondville qui ont annoncé une contribution de 1000 $ par semaine pour soutenir les lockoutés.

«C’est une première pour notre unité syndicale de contribuer ainsi pour soutenir des confrères et consoeurs dans un conflit. C’est un geste important pour nous. Nous avons compris que l’employeur souhaite remettre en question l’ancienneté. C’est inadmissible, le respect de l’ancienneté fait partie de nos bases syndicales», a fait valoir le président de l’unité syndicale représentant les Métallos de Micro Bird (SL 9599), William Lauzière.
Dans les dernières négociations qui ont mené à un contrat de travail il y a quelques mois seulement, le respect de l’ancienneté figurait parmi les enjeux abordés. «Nous nous sommes battus nous aussi dans notre dernière convention pour assurer le respect de l’ancienneté dans l’attribution des postes, c’était important de répondre présent aujourd’hui pour soutenir les lockoutés d’ABI. C’est la première fois qu’on aide, mais si d’autres sections locales en ont besoin, nous serons là. C’est en se tenant les coudes serrés qu’on peut protéger nos conditions de travail et progresser», a ajouté M. Lauzière.
Le don a été bien reçu par les lockoutés. «Toute la vague de solidarité aide à garder le moral des troupes très fort. Et il l’est, là-dessus il n’y a pas de doute. Les gens qui viennent nous voir nous apportent de l’argent pour soutenir notre lutte, c’est certain. Mais ils nous apportent aussi un message important, c’est que notre conflit, ce pour quoi nous nous battons, touche les syndiqués de partout», explique le membre de l’exécutif Éric Drolet, qui prenait le relais du président en séjour à l’extérieur pour aller expliquer le conflit aux syndicats affiliés de la FTQ.
Le Syndicat des Métallos, affilié à la FTQ, est le syndicat le plus important du secteur privé au Québec. Il regroupe plus de 60 000 travailleurs et travailleuses de tous les secteurs économiques. (JPB)

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