De jeunes hockeyeurs chinois débarquent en ville

De jeunes hockeyeurs chinois débarquent en ville
N’affichant aucun complexe, les Flying Bears de Pékin ont renversé les Voltigeurs de Drummondville au compte de 9-4. (Photo : Ghyslain Bergeron)

HOCKEY. Ils sont venus pour apprendre… mais ce sont eux qui ont infligé une leçon à leurs adversaires. Débarquant tout droit de la Chine, les Flying Bears de Pékin ont fait vive impression au Tournoi provincial de hockey pee-wee et bantam de Drummondville.

Au lendemain d’un exténuant voyage en avion de 13 heures, les jeunes hockeyeurs chinois n’ont affiché aucun complexe durant leur partie contre les Voltigeurs de Drummondville, vendredi matin, à l’Olympia Yvan-Cournoyer. Toujours bien positionnés, rapides et fort d’un jeu de passes efficace, les grands voyageurs ont surmonté un lent départ pour savourer une éclatante victoire de 9-4. Le match se déroulait dans la catégorie pee-wee B.

(Photo : Ghyslain Bergeron)

Âgés de 11 ou 12 ans, les joueurs des Flying Bears entreprennent un séjour de huit jours au Québec, où ils s’entraînent sous la direction des instructeurs du programme de hockey du Collège de Stanstead, en Estrie. L’entraîneur québécois Guy Ouellet fait partie des hôtes de la formation asiatique.

«Je leur lève mon chapeau! Ce club-là, ça fait juste un an qu’ils jouent ensemble. On ne savait pas à quoi s’attendre de leur calibre. Les jeunes n’ont presque pas dormi, ils arrivent ici dans le froid et ils découvrent un mode de vie complètement différent. Ils auraient pu perdre ce match 9-1 et on aurait dit que c’est bien normal», a lancé Guy Ouellet.

Communiquant tant bien que mal en anglais avec ses invités spéciaux, Guy Ouellet les a accompagnés au Centre Bell pour assister au duel entre le Canadien et les Hurricanes, jeudi soir.

(Photo Ghyslain Bergeron)

«Les jeunes étaient vraiment impressionnés. Pour eux, c’est un nouveau sport, mais leur plus grande force, c’est qu’ils veulent apprendre. Ils sont prêts à tout pour s’instruire. Ils cherchent à comprendre pourquoi le Canada est aussi fort au hockey. Ce sont de bons travaillants. Comme dans n’importe quel sport, si tu y mets des efforts, les barrières vont tomber et les résultats vont suivre.»

À l’approche des Jeux olympiques de 2022, qui auront lieu à Pékin, les Chinois ont mis sur pied un programme visant à faire de leur pays une puissance sur la scène du hockey international. Pendant que des arénas poussent un peu partout au pays, une équipe professionnelle basée dans la capitale chinoise a récemment fait son entrée dans la Ligue continentale de hockey (KHL).

«Les Chinois partent de zéro, mais ils ont de l’argent et un bassin de population de 1,3 milliard d’habitants qui leur permettra de progresser rapidement. Ils ont d’ailleurs recruté des entraîneurs de partout dans le monde pour apprendre comment coacher les jeunes. Le coach qui a parti le programme des Flying Bears est un Tchèque qui a déjà joué chez les professionnels», a expliqué Guy Ouellet, qui prédit que l’empire du Milieu deviendra compétitif sur la scène mondiale d’ici une dizaine d’années.

(Photo Ghyslain Bergeron)

Comme quatre coéquipiers n’ont pu faire le voyage en raison de problèmes de visa, les Flying Bears doivent se débrouiller avec seulement neuf joueurs en uniforme au tournoi drummondvillois. Yinbo Li (trois buts, quatre passes) et Huanliang Zhu (un but, cinq passes) ont sonné la charge contre les Voltigeurs. En après-midi, ils se sont inclinés 4-3 devant le Concorde de Mirabel.

Déjà, les Ours volants ont manifesté leur intérêt de revenir jouer à Drummondville en 2019. L’organisation pourrait éventuellement participer au Tournoi international de hockey midget de Drummondville.

Regroupant 46 équipes et environ 700 joueurs, le Tournoi provincial pee-wee et bantam s’étale sur sept jours durant lesquels pas moins de 90 matchs seront disputés. Samedi, les organisateurs ont concocté une cérémonie spéciale pour souhaiter la bienvenue aux Flying Bears.

«Pour nous, la présence d’une équipe de Chine, c’est un gros happening. Aussitôt que le Collège Stanstead nous a approchés, on a acquiescé à leur demande. Ça nous a demandé beaucoup d’effort pour obtenir les autorisations de Hockey Québec, Hockey Canada et même de la Fédération internationale, mais on est ravis de les accueillir», a expliqué le président de l’Association de hockey mineur de Drummondville, Christian Gaudreault.

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