Un défi de taille pour Rachel Bissonnette

Un défi de taille pour Rachel Bissonnette
Rachel Bissonnette est la directrice générale de la Fondation de la Tablée populaire. (Photo : Photo Jean-Claude Bonneau)

Par Jean-Claude Bonneau

En octobre dernier, le conseil d’administration de la Fondation de la Tablée populaire confirmait le départ de Nathalie Guindon qui dirigeait les destinées de l’organisme depuis 2010. Rapidement, les dirigeants ont dû se retrousser les manches et faire les démarches nécessaires pour trouver la perle rare qui pouvait relever l’important défi de prendre en mains les rênes de l’organisme et en assurer son développement.

Cette perle rare, ils l’ont trouvée en la personne de Rachel Bissonnette, une jeune femme fin trentaine dont la formation académique, alliée à son expérience du terrain et à ses qualités de gestionnaire, permettra à la Fondation de la Tablée populaire de poursuivre sa mission d’aide aux personnes moins nanties de la région ainsi qu’aux jeunes élèves par les P’tites boîtes à lunch de la Tablée.

Même si le parcours professionnel de Mme Bissonnette est très impressionnant, la principale intéressée ne se cache pas pour dire que de diriger la Fondation de la Tablée populaire de Drummondville se veut sans aucun doute le défi le plus important de sa jeune carrière.

Un 2e passage à Drummondville

Native de Contrecoeur, sur la rive sud de Montréal, Rachel Bissonnette connaît bien la région de Drummondville.

«Après mes études en travail social au Cégep de Lévis-Lauzon, j’ai amorcé ma carrière de travailleuse de parc ici même à Drummondville, en 2002. C’est à ce moment-là que j’ai connu la Fondation de la Tablée populaire, pour avoir appuyé l’organisme dans le cadre de la Loto-Maison», affirme d’entrée notre interlocutrice.

Après Drummondville, elle séjourne quelques mois au Mexique; de retour au Québec, elle œuvre comme travailleuse de rue à Victoriaville, jusqu’en 2009. Parallèlement, elle dirige, avec son conjoint, Philancotte, une entreprise de fabrication de bijoux et accessoires en cotte de mailles.

En octobre 2010, Rachel Bissonnette se retrouve comme coordonnatrice des services de prévention à Sida-Vie Laval. Quatre ans plus tard, elle accepte le poste de coordonnatrice des projets, des bénévoles et des communications pour Télé-Écoute/Tel-Aînés de Montréal, une ligne téléphonique qui offrait des services spécialisés aux aînés.

Après un congé maternité et ayant élu domicile à Daveluyville, elle veut se rapprocher de son chez-elle et accepte, fin 2016, un contrat de remplacement d’un an comme directrice de Satellite Saint-Hyacinthe, un organisme en prévention des dépendances.

Forte de tous ces acquis, elle se retrouve aujourd’hui à la direction générale de la Fondation de la Tablée populaire.

«Toutes ces expériences m’ont ramenée à Drummondville et j’en suis très heureuse. En fait, c’est le fil conducteur. J’ai eu la chance d’occuper des postes administratifs au sein d’organismes communautaires, en plus de siéger sur plusieurs conseils d’administration. Mon cheminement m’a permis d’acquérir des connaissances qui pourront servir ici.»

Un beau défi

Aimant relever des défis qui touchent particulièrement le côté humain, c’est par un pur hasard que Rachel Bissonnette a appris que le poste de dg de la Fondation de la Tablée populaire était à combler.

«En l’apprenant, j’ai rapidement postulé et j’ai été choisie. C’est fantastique, surtout que je me sens prête à relever cet important défi. Je me suis fixé comme principal objectif de poursuivre l’excellent travail qui a été fait au cours des dernières années mais à court et moyen termes, je veux amener ma couleur, ma façon de faire», précise celle qui est en processus de terminer son bac en travail social.

Se qualifiant comme une femme d’action, passionnée, impliquée qui se donne toujours à 100 %, Rachel Bissonnette avance que la Fondation de la Tablée populaire se doit de répondre aux besoins des gens démunis et, pour ce faire, l’organisme doit consolider ses services.

«Le financement de tout organisme communautaire, c’est le nerf de la guerre. Il faut trouver des façons de développer davantage ce secteur. Il faut s’assurer d’aller chercher toutes les subventions possibles et mettre en place des stratégies récurrentes. Il faut être innovateur dans notre façon d’intéresser les gens à notre cause. La raison d’être de la Fondation est très noble et c’est à nous d’en faire toute la promotion», enchaîne celle qui se dit très persévérante et qui a bien l’intention d’être très présente dans le milieu drummondvillois.

La hasard fait bien les choses

S’il faut en croire Rachel Bissonnette, le hasard fait souvent bien les choses.

«Très jeune, mes parents m’ont donné un bel exemple, celui de m’engager dans la société. Mon père et ma père oeuvraient bénévolement pour des organismes et j’ai baigné très tôt dans cette potion bénévole. J’ai toujours apprécié et voulu accompagner les gens vers un mieux-être collectif. J’ai toujours cru au potentiel humain, quel qu’il soit et j’aime vraiment aller vers les gens. C’est probablement pour cela que je me sens très à l’aise dans mes nouvelles fonctions», précise la mère de deux jeunes filles qui, après deux mois en poste, voit l’avenir très prometteur.

Se disant très bien entourée, tant personnellement que professionnellement, Rachel Bissonnette se définit aussi comme une femme de cœur. «Dans un organisme comme la Fondation de la Tablée populaire, il faut laisser parler son cœur. Chaque jour, il est possible de rencontrer des personnes qui vivent des situations importantes. Personnellement, j’aime bien me centrer sur l’être humain et j’aimerais être capable d’améliorer de plus en plus la vie des gens qui peuvent profiter des services offerts par notre organisme.»

En conclusion, la nouvelle directrice générale ne se gêne pas pour dire que les défis de la Fondation sont colossaux. «Personnellement, je vois l’avenir avec beaucoup d’optimisme et ce, pour plusieurs bonnes raisons. Tout en ayant du plaisir à faire ce qu’on fait, le travail de toute l’équipe a un sens particulier, celui de l’entraide. C’est très motivant et c’est pour ça qu’il faut voir à raffermir les bases de l’organisme dont la grande mission est de répondre aux besoins des plus démunis de notre région».

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