Le plaisir de grimper

Le plaisir de grimper
Trois journalistes de L’Express sont allés «tester pour vous» les murs de la nouvelle station de grimpe, L’Escarpé. (Photo : Ghyslain Bergeron)

TESTÉ POUR VOUS. Armés de leur bonne volonté et d’un appareil photo, trois journalistes de L’Express sont allés escalader les murs de la nouvelle station de grimpe, L’Escarpé, le temps d’une heure. Voici leurs impressions.

Jonathan Habashi

Cette première expérience de l’escalade m’a comblé à plusieurs égards. D’un côté, je suis quelqu’un qui adore relever des défis, mais de l’autre, je manque parfois de confiance en mes propres capacités. J’ai été servi lorsque j’ai pu m’attaquer à un parcours que je croyais irréalisable au premier abord. Une fois rendu en haut, notamment grâce aux conseils de notre guide Simon-Louis, j’ai été rempli de fierté. Même le parcours que je n’ai pas été en mesure de compléter m’a rendu fier, parce que je savais que j’avais été au bout de mes limites cette journée-là. Ce sera peut-être pour la prochaine fois… Bref, une expérience intéressante et amusante que je recommande à tous!

Josyane Cloutier

Je n’avais jamais escaladé quoi que ce soit de ma sainte vie (à part mes comptoirs de cuisine pour aller chercher une denrée quelconque dans l’étagère la plus haute). C’est donc un peu naïvement que j’ai suggéré à mes collègues d’aller tâter les murs d’escalade de L’Escarpé. N’étant pas particulièrement à l’aise dans les hauteurs, j’en suis tout de même partie avec une confiance toute nouvelle et un certain goût pour la grimpe.

J’aime beaucoup le sport, mais les gymnases m’horripilent : j’aime dépasser mes limites, mais je dois pouvoir m’amuser en même temps. J’ai découvert en l’escalade une nouvelle forme d’activité physique, à la fois ludique et très technique, qui me rejoint totalement. D’ailleurs, c’est beaucoup moins facile que ça en a l’air… Une fois le parcours terminé, les bras tremblent et la sueur goutte, mais le sentiment d’accomplissement est là. Les progrès se voient très rapidement, et c’est satisfaisant.

Le lendemain, par contre, je la trouvais moins drôle…

Les propriétaires, Lysandre et Simon-Louis, sont très sympathiques et ça se voit qu’ils sont passionnés par ce qu’ils font. Ils montrent les bonnes façons de faire, encouragent et rigolent beaucoup.

C’est donc les mains irritées mais le cœur conquis que j’ai quitté L’Escarpé, avec la ferme intention d’y retourner.

Ghyslain Bergeron

J’ai, à travers les années, pratiqué plusieurs sports de tous genres. À la suite de ma visite à L’Escarpé, j’ai découvert un nouveau sport et… réveillé quelques muscles!

À la vue des murs, je me suis dit que ça ne devait pas être si pire, car j’avais déjà grimpé des parois du genre lors de fêtes municipales. J’ai rapidement réalisé que ce ne serait pas «de la p’tite bière» et que le défi serait totalement différent.

Je me suis donc attaqué à une montée plutôt facile, voire débutante. J’ai été vraiment surpris de constater que, malgré le bas niveau de difficulté, j’ai dû puiser dans mes ressources physiques, mais aussi techniques. La force n’est pas le seul élément clef dans la réussite d’une montée. Il faut savoir analyser les différentes prises et les éléments de physique afin de pouvoir tirer le maximum de nos actions. Quand j’échouais, les copropriétaires prenaient le temps de m’expliquer quelques astuces afin de parvenir à atteindre le sommet. J’ai aussi essayé la «slackline», une sangle tendue entre deux poteaux, sur laquelle on tente de faire comme les funambules. J’ai quelque peu pu garder mon équilibre, rien de plus. Je n’ai même pas tenté d’avancer, ce sera pour une autre fois.

Bref, une expérience amusante et accessible qui m’a permis de me dépasser et de voir, le lendemain, que je n’ai plus 20 ans!

(N.D.L.R. Les journalistes ont pris part à cette activité sur une base totalement volontaire).

Les propriétaires Lysandre Beauchemin et Simon-Louis Pépin.
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