La politique de gestion des violences du Cégep de Drummondville en pleine refonte

La politique de gestion des violences du Cégep de Drummondville en pleine refonte
Cégep de Drummondville (Photo : archives)

La politique en matière de harcèlement et de violence du Cégep de Drummondville est sur le point d’être revue de fond en comble.
D’après le directeur des communications et des affaires étudiantes du Cégep de Drummondville, Dominic Villeneuve, un comité constitué de membres de la communauté collégiale a été formé afin de réviser cette politique. Une première rencontre en ce sens a d’ailleurs eu lieu à la mi-octobre.
Toutefois, avant de faire quoi que ce soit, l’organisation doit attendre l’instauration de la Stratégie d’intervention pour prévenir et contrer les violences à caractère sexuel en enseignement supérieur du gouvernement du Québec. «Tout le monde est en mode attente, actuellement. À la lumière des orientations de cette loi-cadre, bien des modifications sont possibles : soit on crée un document bien distinct vraiment dédié aux violences sexuelles, ou au contraire, on l’intègre dans une politique revisitée», explique le directeur, en spécifiant qu’il est trop tôt pour se prononcer.
Des précisions ont déjà été apportées à la politique actuelle. «Le contenu en tant que tel n’a pas nécessairement été changé, mais vu qu’elle a la particularité de s’appliquer à la fois pour le personnel du collège et les étudiants, il était nécessaire de la rendre plus claire et de faciliter son application», précise Dominic Villeneuve.
L’établissement se donne jusqu’à la fin de la présente année scolaire, soit juin 2018, pour mettre sur pied une nouvelle politique. Ils souhaiteraient d’ailleurs qu’un ou plusieurs étudiants se joignent au comité, afin d’apporter leur point de vue.
Rappelons qu’en avril dernier, quatre étudiants en Sciences humaines au Cégep de Drummondville avaient réalisé une enquête au sein des murs de l’établissement concernant les violences sexuelles, du harcèlement au viol, que vivaient les étudiants sur le campus. Odile-Anne Desroches, Tommy Lemay, Samuel Saint-Germain et François Desroches avaient alors découvert que 5 % des 149 répondants ont avoué avoir vécu une agression sexuelle sur le terrain du cégep, et qu’environ 20 personnes par an ont subi une forme de violence sexuelle de la part d’employés. «Il faut garder en tête que notre échantillon est plutôt petit. Reste que les résultats que nous avons obtenus sont énormes», avait alors affirmé François Desroches à L’Express.

Partager cet article