«Cette année, on y goûte…»

«Cette année, on y goûte…»
Les punaises de lit causent des maux de tête à certains locataires.

INFESTATION. La situation de Daniel Mailhot est loin d’être unique, selon l’Office municipal de l’habitation (OMH) de Drummondville, qui doit composer avec une forte augmentation de son budget alloué aux traitements parasitaires depuis un an.

«Cette année, on y goûte en matière de traitement parasitaire. Je n’ai pas de chiffres précis à vous donner, mais oui, il y a une sérieuse augmentation. Je pense que les gens ne comprennent pas quand on leur dit de ne pas ramasser de vieux meubles sur le bord de la rue», indique Mme Larivière, directrice générale de l’OMH.

Parmi les exemples qu’elle a partagés, il y a ce locataire qui a empilé 14 matelas dans son HLM au cas où il en aurait besoin.

«C’est la pire affaire qu’on ne puisse pas faire…», précise-t-elle.

Malheureusement, Mme Larivière constate que cette problématique est surtout observée chez la clientèle immigrante.

«Sans généraliser, ils ne voient pas le problème des insectes. Nous faisons beaucoup d’éducation. Nous leur donnons des dépliants et un interprète du Regroupement interculturel de Drummondville nous aide, mais culturellement, ça ne semble pas être une préoccupation à leurs yeux», a fait savoir Mme Larivière.

Chaque traitement de punaises de lit engendre une facture de 450 $ à l’OMH. Bien entendu, plus d’un traitement est nécessaire.

«Nous avons récemment rencontré un locataire qui a des blattes (coquerelles) chez lui. Le jour, on les voit marcher au plafond. Il faut faire beaucoup de sensibilisation», insiste Micheline Larivière.

Du côté de Maheu Extermination, on indique que les traitements sont moins forts aujourd’hui en raison de toute la réglementation entourant les pesticides et insecticides au Québec. «Les punaises de lit, il y en a beaucoup à Drummondville. Ce n’est pas aussi pire qu’à Montréal, mais il y a une problématique. Avec les produits d’aujourd’hui, ça prend au moins trois traitements pour en venir à bout», termine Mélanie Guenet, de Maheu Extermination.

Partager cet article