Une occasion de connecter avec l’archéologie

Une occasion de connecter avec l’archéologie
Une activité pour découvrir les ficelles du métier d’archéologue.

Le mois d’août étant le mois de l’archéologie, une activité intéressante aura lieu le dimanche 6 août prochain au Musée des Abénakis où se déroulera une séance de fouilles archéologiques au cœur même du Fort d’Odanak.

En compagnie de l’archéologue Geneviève Treyvaud, petits et grands pourront en apprendre davantage sur les techniques de fouilles et partir à la recherche d’artéfacts. Sur l’heure du diner, une conférence présentera les résultats des dernières recherches effectuées en territoire abénakis.

Odanak est une réserve amérindienne abénaquise située sur la rive est de la rivière Saint-François, dans la MRC de Nicolet-Yamaska, à une trentaine de kilomètres de Drummondville.

Le tarif pour participer à cette journée, de 10 h à 14 h, qui inclut également le diner de type boîte-lunch, est de 20 $ par personne ou de 50 $ par famille.

Le Fort d’Odanak, construit vers les années 1704, a été attaqué et incendié en octobre 1759 par les troupes Rangers du major Robert Rogers. La population fut en partie décimée. Par ailleurs, on retrouve à Odanak le musée des Abénakis. Fondé en 1962, il est le plus vieux musée consacré à la culture autochtone au Québec.

Drummond : un lieu de transit

L’archéologie, cette «discipline scientifique dont l’objectif est d’étudier l’Homme depuis la Préhistoire jusqu’à l’époque contemporaine à travers sa technique grâce à des vestiges matériels», est une science méconnue dans la région de Drummondville. Bien que la MRC de Drummond a tout de même fait paraître l’an dernier un «Guide de connaissance et de sensibilisation à l’archéologie», un ouvrage fort intéressant qui se trouve sur son site web.

Dans ce document, il est souligné que la présence amérindienne préhistorique semble plus effacée au sud du fleuve Saint-Laurent, car très peu de sites archéologiques attestent leur présence. «Réalité historique ou manque de recherches? Il faut se rendre à l’évidence que l’absence de connaissances peut être intimement liée à la rareté des travaux archéologiques réalisés sur ce territoire jusqu’à maintenant. Il semble cependant qu’aucune tribu amérindienne n’avait élu domicile permanent dans le Centre-du-Québec et en Estrie avant la colonisation du territoire. La MRC de Drummond durant la préhistoire peut ainsi être perçu comme un lieu de "transit" où s’arrêtaient pour portager, camper ou pêcher diverses bandes amérindiennes nomades du Nord-Est américain. Le mode de vie nomade rend nécessairement leurs occupations moins visibles. À force de recherche et de minutie, les archéologues arrivent à interpréter et peaufiner de plus en plus l’histoire préhistorique des Autochtones».

Il reste que l’archéologie permet d’imaginer comment ont pu vivre les premiers êtres humains à avoir foulé notre territoire, comme lorsque les experts ont suggéré que le site du carrefour giratoire à l’entrée du vieux pont a été l’emplacement d’un campement amérindien datant de 8 000 ans.

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