La fois où je me suis acheté des brosses à dents en bambou

La fois où je me suis acheté des brosses à dents en bambou

CHRONIQUE. Ce sont environ 4,9 milliards de brosses à dents en plastique qui sont jetées chaque année dans les cours d’eau et les dépotoirs. 

Et encore, si tout le monde changeait sa brosse à dents aussi souvent que les dentistes le recommande, cela ferait grimper ce nombre à une hauteur faramineuse. Faites juste imaginer ce que ça représente…

En plus, ce ne sont que les brosses à dents. Si on prend en considération toutes les matières plastiques dans les océans, cela équivalait à une tonne de plastique pour cinq tonnes de poissons d’après le Devoir en 2014.

Ce n’est pas un constat très réjouissant, n’est-ce pas ?

Mais comme je crois que chaque grande action débute par de petits gestes, optimiste que je suis, j’ai acheté des brosses à dents en bambou sur Amazon.

Ce n’était pas un accomplissement que j’avais prévu cocher sur ma bucket list, en dessous d’un tour du monde et juste à côté du surf. Non, c’est plutôt un lundi matin un peu gris, après avoir bu beaucoup trop de café, que j’ai décidé de me renseigner.

Qui aurait cru que le simple fait de se brosser les dents pouvait avoir un impact environnemental aussi significatif ? Et à choisir entre laisser mon hygiène buccale en friche et opter pour une alternative au plastique, la décision s’est prise par elle-même.

Je ne cacherai pas que quelques heures après mon aventure sur  Internet, je me suis un peu questionnée. Est-ce le premier pas vers une vie dentaire digne de Robinson Crusoé, ponctuée de maladies des gencives et de mauvaise haleine ?

Je vous rassure : après avoir testé une brosse en bambou pour la première fois, je me suis sentie fraîche comme un matin de printemps. C’est la même chose qu’une brosse traditionnelle. Ensuite, tout dépend de vos propres habitudes.

Les quatre brosses à dents de marque Wowe m’ont coûté 16 $, incluant la livraison : c’est à peine plus cher que sa cousine à base de plastique. Cependant, je n’ai su qu’après qu’une compagnie québécoise, OLA Bamboo, faisait le même genre de produit. Avoir su !

Peut-être que ce choix (ma foi, assez impulsif) n’aura pas beaucoup d’impact sur la santé de notre belle planète. Peut-être que c’est l’équivalent d’un coup d’épée dans l’eau. Pourtant, pourquoi ne pas l’essayer ? Une chose est sûre : ce n’est pas en croisant les bras que je ferai une différence, aussi minime soit-elle. 

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