De gros noms pour le 3e Sebshow

De gros noms pour le 3e Sebshow
Pour cette troisième édition

HUMOUR. Sébastien Lepage, ce Drummondvillois atteint de paralysie cérébrale, vise rien de moins qu’une salle comble pour son spectacle-bénéfice du 2 avril, à la Maison des arts Desjardins de Drummondville, où une dizaine d’humoristes très bien connus se relaieront.

«L’an dernier, j’avais misé très gros en passant de la salle Le Royal à la Maison des arts. Un sold out me donnerait raison de mon choix et je pourrais dire que j’aurai monté le plus grand gala d’humour à Drummondville. Et tout ça pour un objectif légitime : vivre comme tout le monde!» expose-t-il.

Pour cette troisième édition, Sébastien n’est pas peu fier d’avoir réussi à réunir des humoristes qui font présentement sensation auprès du public. Le spectacle mettra donc en vedette Dominic Paquet, Martin Perizzolo, Guy Bernier, Julien Tremblay et François Bellefeuille. Des invités-surprises se grefferont également à ces derniers. L’un d’entre eux, actuellement en rodage pour un prochain one-man-show, est reconnu pour être dans sa tête et porter des bas blancs.

L’animation revient pour une troisième année consécutive à l’ami de Sébastien et humoriste Dave Morgan.

Objectif : 18 000 $

Précisément, ce spectacle-bénéfice permet d’amasser des fonds pour défrayer les coûts reliés aux soins et services à domicile de Sébastien. Devant composer avec des soins à domicile beaucoup moins fréquents depuis la réforme Barrette, il doit sortir de ses poches 18 000 $ annuellement pour y avoir accès et ainsi assurer le maintien de son autonomie.

«J’aimerais bien amasser ce montant pour enfin pouvoir payer mes préposés d’une façon digne, soutient-il. Mes limitations physiques sévères en cohabitation avec mes buts, mon désir de réussite sociale et mes rêves entraînent beaucoup plus de frais qu’une personne dite "normale". Pour moi, survivre ne suffit pas, je désire vivre ma vie, la réussir et contribuer à la société (…) Une personne ayant des limitations physiques ne peut pas payer tout d’elle-même pour subvenir à ses besoins, à mon avis.»

Évidemment, Sébastien a d’autres revenus, mais ceux-ci ne suffisent pas. Analyste-programmeur pour une firme de développement de robots d’assistance pour les personnes à mobilité réduite, il y consacre entre 50 et 60 heures par semaine. Il gère également deux immeubles à logements.

«Parfois, il y a des personnes qui ne comprennent pas pourquoi je produis un spectacle alors que je gagne ma vie et que j’ai une source de revenus avec mes immeubles. Pour moi, mes services et mes investissements sont deux choses différentes. Ce serait de jouer à l’autruche de penser que je pourrais travailler à ce rythme-là jusqu’à 65 ans. Avec mes investissements, de même qu’avec mes activités-bénéfices, je désirer seulement m’assurer de vivre mes vieux jours à la mesure du reste de ma vie, d’une façon autonome. Je veux m’éloigner de la crainte de vivre au chevet de la société», laisse-t-il tomber.

Le spectacle commencera à 19 h 30. Les billets au coût de 34 $ sont disponibles à la Maison des arts ou en ligne au artsdrummondville.com

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