«Un jour, ça va se réaliser»

«Un jour, ça va se réaliser»
La passerelle permettrait de relier les deux rives de la rivière Saint-François.

VOLONTÉ. Le projet colossal de construire une passerelle au-dessus de la rivière Saint-François est toujours une priorité pour Réseaux plein air Drummond (RPAD), même cinq ans après son dévoilement.

«Le dossier est loin d’être fermé et c’est toujours une idée folle, lance André Béliveau, président de RPAD. Notre intention est de relier les deux rives et nous mettrons tout en œuvre pour y parvenir, parce que cette nécessité qui existait en 2012 l’est toujours aujourd’hui.»

D’ailleurs, l’équipe de Réseaux plein air est en pleine période de réflexion en ce qui a trait à la Forêt Drummond.

«Le développement de la Forêt de Drummond, qui couvre 30 kilomètres carrés, est un dossier excessivement important pour nous. L’objectif est que les deux rives se développent à la même vitesse, de façon égale, car elles ont autant de possibilités de développement l’une et l’autre», explique le président.

Si le projet est toujours vivant du côté de RPAD, bien qu’en transformation, il ne se retrouve toutefois pas parmi les priorités à court terme de la Ville et la MRC de Drummond, si l’on se fie à M. Béliveau.

«On comprend qu’il y a beaucoup d’autres projets sur la table. On ne peut pas aller plus vite que les autorités et nous ne voulons rien imposer. Nous avons toujours été patients et respectueux de la vitesse dont les autorités veulent aller, et ça, c’est important si nous voulons aller de l’avant. Nous sommes des partenaires et nous voulons continuer de l’être», soutient-il, en précisant que les instances municipales appuient à «cent mille à l’heure» l’organisme.

Il faut dire aussi qu’aucune décision n’a encore été rendue dans le dossier de la vente des 1900 hectares de la Forêt Drummond dont veut se départir Hydro-Québec.

«Nous attendons impatiemment cette décision qui découle de discussions entre Hydro-Québec, la Ville de Drummondville et les municipalités de Saint-Majorique et Saint-Bonaventure», laisse entendre M. Béliveau.

L’aspect financier joue également un rôle majeur dans la concrétisation du projet.

«Il existe beaucoup moins de programmes de subvention qu’auparavant. C’est donc un autre élément qui vient freiner la volonté de chacun des partenaires de s’y associer.»

Un axe de développement touristique

M. Béliveau maintient qu’en développant ce joyau qu’est la Forêt Drummond, RPAD viendrait créer un axe de développement touristique.

«On croit profondément que Réseaux plein air peut créer une nouvelle orientation, par ses actions, pour aider Drummondville et sa région à devenir une destination plutôt qu’un simple lieu de passage.»

Les spécialistes prévoyaient à l’époque la rentabilité des activités grâce à un achalandage élevé qui pourrait atteindre plus de 200 000 personnes annuellement.

«J’ai pour mon dire que si on met des infrastructures à la disposition de la population, ils vont s’en accaparer. C’est dans cette optique-là qu’on travaille : on veut offrir le maximum de possibilités à la population et aux touristes», précise-t-il.

Le projet initial

La composante prédominante du projet tel que présenté en 2012 visait à construire une passerelle expérientielle d’une longueur de 500 mètres qui relierait le haut des couloirs de glisse de La Courvalloise à la Pointe-aux-indiens, au-dessus de la rivière Saint-François.

«On pourrait y traverser la rivière en tyrolienne, utiliser une partie du pilier de départ haut de 54 mètres comme mur d’escalade, prendre de magnifiques photos, faire du vélo, courir, marcher entre Saint-Joachim et Saint-Majorique, et ce, douze mois par année», avait décrit Laval Carrier, directeur général de RPAD.

Les autres éléments majeurs se retrouvent dans la construction d’un bâtiment d’accueil, dont le troisième étage deviendrait une terrasse incomparable en raison de la vue imprenable sur la rivière, un tunnel passant sous le rang Saint-Anne, une nouvelle disposition des stationnements et l’aménagement de glissades estivales.

Ce projet inédit et colossal s’élevait à 19 M$.

«Un jour, ça va se réaliser, mais je ne peux pas dire dans combien de temps», laisse tomber avec conviction M. Béliveau.

Deux textes à lire :

Un projet inédit et colossal : une passerelle au-dessus de la rivière Saint-François

-Forêt Drummond : une orientation sera dégagée en 2016

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