SANTÉ. Dans quelques semaines, à la volonté du maire de Drummondville Alexandre Cusson, prendra forme un comité de vigie sur la santé auquel différents acteurs du milieu seront conviés à militer pour le maintien des services et le développement de l’expertise.
«Si le ministre veut changer les hôpitaux en dispensaire, on ne le laissera pas faire. Il faut protéger les services chez nous», a clamé le premier magistrat à son traditionnel souper, mardi, sous des applaudissements bien nourris.
Les changements qui s’opèrent depuis la réforme du ministre Barrette sont préoccupants, selon lui. L’autonomie gagnée depuis des années est en train de se perdre.
«Il y a des gens qui ont travaillé fort au début des années 1970 pour amener l’Hôpital Sainte-Croix au niveau qu’il est présentement. Ce serait dommage de laisser aller ça et de voir que les professionnels ne veulent plus venir exercer ici», soutient-il.
«Il y a certains ministères qui nous demandent de faire des efforts pour réduire les émissions de gaz à effet de serre et trouver des solutions pour délaisser la voiture pendant que le ministre de la santé, lui, avec ses transformations, il nous envoie sur le chemin. C’est un non-sens», poursuit-il.
Des élus de la Ville, de la MRC de Drummond, des acteurs issus du milieu sociocommunautaire, des représentants de la Chambre de commerce et d’industrie Drummond et même, des professionnels de la santé formeront ce comité. D’ailleurs, des lettres de convocation ont été postées mardi.
«J’ai eu une rencontre avec certains maires des autres municipalités en début de semaines et ceux-ci ont déjà manifesté leur intérêt. Je vais inviter le conseiller Pierre Levasseur à présider avec moi le comité, car il a une expertise en santé dont on ne peut se passer», fait savoir M. Cusson, précisant qu’un tel comité a été mis sur pied à Magog.
Une fois le comité formé, les membres échangeront les informations qu’ils détiennent, partageront leurs points de vue et idées et débattront de différents dossiers.
«L’idée n’est pas de critiquer, mais bien de recueillir toutes les informations pertinentes afin de se structurer pour faire reconnaître le Centre-du-Québec comme une région à part entière. Personne ne sera brimé et ce n’est pas obligatoire que tout le monde soit d’accord.»
À la lumière des discussions, un portrait de la situation sera brossé, dans lequel on retrouvera les risques que peuvent engendrer les prochaines transformations, par exemple le projet Optilab.
«En fonction de ça, nous établirons des stratégies.»
M. Cusson souhaite que le comité soit mis en place en mars.
