HOCKEY. Le départ du capitaine Joey Ratelle signifie la fin d’une époque chez les Voltigeurs. Progressivement, Dominique Ducharme et ses hommes de hockey apposent leur empreinte sur la formation drummondvilloise, dont la reconstruction pourrait aboutir d’ici deux ans.
C’est dans cette optique que les Voltigeurs ont échangé Ratelle (20 ans) aux Saguenéens avec un choix de cinquième ronde en 2017, acquérant en retour les attaquants Nicolas Guay (17 ans) et Ryan Verbeek (20 ans) ainsi qu’un choix de deuxième tour en 2017.
«Ça nous fait un pincement au cœur d’échanger un joueur de la trempe de Ratelle, mais en sachant qu’il ne reviendra pas l’an prochain, on ne voulait pas le perdre pour rien, a expliqué le directeur général adjoint des Voltigeurs, Stéphane Desroches. Dans notre processus de reconstruction, on voulait absolument obtenir un joueur de 17 ans ainsi qu’un choix au prochain repêchage, qui en sera un très bon. Je viens d’assister au Challenge midget AAA et j’y ai vu plusieurs espoirs de qualité. On vient donc d’ajouter deux jeunes joueurs d’impact dans notre équipe.»
Desroches est particulièrement fier de l’acquisition de Guay, un prometteur ailier droit qui a causé une certaine surprise lors du dernier camp en quittant les Saguenéens pour poursuivre sa carrière à Salzbourg, dans la division 2 de la ligue professionnelle autrichienne. Le jeune homme natif de Magog, qui voulait avoir plus de temps de glace à Chicoutimi, a déjà signifié son intention de se joindre aux Voltigeurs.
«Nicolas est très excité de venir jouer ici. Si tout va bien, il va jouer avec nous après Noël; sinon ça ira à la saison prochaine. On doit d’abord régler sa libération et son transfert international, ce qui implique plusieurs clauses administratives», a précisé Desroches, qui remplace Ducharme pendant son séjour à la tête d’Équipe Canada junior.
Selon l’ancien recruteur de l’Armada, Guay possède le potentiel pour évoluer sur l’un des deux premiers trios des Voltigeurs dès l’âge de 18 ans. «C’est un joueur sous-estimé. Il était frêle dans le midget, mais il a gagné beaucoup en maturité physique. C’est un travaillant avec un bon sens du hockey, un gars capable de contribuer dans les deux sens de la patinoire. Il cadre parfaitement dans l’identité qu’on veut donner aux Voltigeurs.»
«Quant à Verbeek, c’est un honnête travailleur. C’est un joueur physique et intense qui possède aussi un bon coup de patin. Son expérience va nous aider dans le dernier droit de la saison», a ajouté Desroches au sujet de l’Ontarien, qui a participé au dernier camp du Lightning de Tampa Bay.
Aucun intouchable
Maintenant que le coup d’envoi a été lancé, il ne faudrait pas se surprendre si les Voltigeurs procèdent à d’autres mouvements durant la période des transactions, qui battra son plein du 18 décembre au 6 janvier. Desroches a d’ailleurs admis qu’aucun vétéran de l’équipe n’est intouchable à l’heure actuelle.
«On entretient des discussions quotidiennes avec certaines équipes, mais il n’y a rien de conclu. On ne ferme pas la porte à d’autres échanges, mais on ne veut pas bouger à tout prix non plus. L’offre devra être vraiment tentante pour qu’on l’accepte.»
Outre le deuxième choix des Saguenéens en 2017, les Voltigeurs possèdent aussi deux choix de premier tour au prochain repêchage, dont celui des Remparts obtenu il y a deux ans dans l’échange de Jérôme Verrier.
En jetant un œil sur les forces en présence dans l’alignement drummondvillois, l’organisation devrait logiquement figurer parmi les candidates aux grands honneurs dans deux ans, soit en 2018-2019.
«On ne vise pas une année en particulier. On veut tout le temps progresser, de fil en aiguille. On a commencé ce processus en repêchant Olivier Rodrigue. Autour de cette pièce maîtresse, on veut greffer des joueurs et des choix qui vont nous aider à progresser à l’intérieur de notre identité», a conclu Stéphane Desroches.
