«Je n’ai jamais pensé que ça pourrait m’arriver. Demander de l’aide et accepter d’en recevoir, ce n’est pas facile», raconte Nicole, une dame qui a témoigné de son expérience avec le Comptoir alimentaire en ouverture de la conférence de presse pour la Grande guignolée du 27 novembre prochain.
C’est avec un courageux sourire que Nicole s’est exprimée sur son expérience, qui n’a pourtant pas dû être facile. Après une restructuration à la compagnie où elle travaillait, elle s’est retrouvée sans emploi du jour au lendemain. Son corps, épuisé, s’est mis à ne plus suivre la cadence. Au moment où elle a commencé à reprendre le dessus, elle a entamé une formation en médecine traditionnelle chinoise et parti sa propre entreprise de naturopathie.
En 2015, tout bascule à nouveau : son conjoint tombe gravement malade, et Nicole a dû rester à la maison pour devenir proche aidante, laissant de côté sa jeune entreprise. Malheureusement, son conjoint a perdu son combat contre la maladie. À ce moment, elle n’avait pas de revenus.
«Il a fallu que je mette mon orgueil de côté et que je me tourne vers l’aide de dernier recours. Ça n’a pas été facile. Avec le chèque de 623 $, j’avais peine à assumer mon loyer», se remémore-t-elle. Nicole est actuellement en recherche active pour se trouver un emploi.
«Ça peut arriver à n’importe qui. C’est pour ça que les dons sont importants», a rappelé la dame à la fin de son témoignage.
Une mécanique réglée au quart de tour
C’est le dimanche 27 novembre, entre 10 et 14h que les citoyens pourront offrir des denrées non-périssables pour les quelques 2000 paniers de Noël du Comptoir alimentaire. Les objectifs : recueillir 200 000 lbs d’aliments et 225 000 $ pour les plus démunis.
Des bénévoles recrutés par le Comptoir feront du porte-à-porte à travers toutes les municipalités du grand Drummond, et un barrage sera organisé au coin des boulevards des Pins et René-Lévesque. Différents point de cueillette ont été désignés un peu partout à travers la ville de Drummondville.
Bien que la formule soit sensiblement la même depuis des années, des améliorations doivent toujours être apportées à la Grande guignolée d’après la directrice du Comptoir alimentaire, Nathalie Belletête. «Présentement, on doit travailler à augmenter les trajets avec les nouveaux développements résidentiels de la ville, par exemple», explique-t-elle. Des initiatives peuvent être ajoutées en cours de route.
En cette fameuse journée, tout est réglé au quart de tour pour les 1500 bénévoles. «Il y a des bénévoles qui font les routes et d’autres qui attendent dans les points de cueillette. Il y a 10 points de cueillette, et toutes les denrées se trient au fur et à mesure. Ensuite, ça part à la balance municipale : on pèse les camions pleins et vides, afin de voir exactement le poids de ce qu’on a amassé. Par la suite tout va à l’entrepôt central, chez Laferté, et les denrées sont réparties par palettes afin de faire les paniers de Noël plus facilement. Tout se passe la même journée !», raconte Nathalie Belletête avec un petit rire.
La directrice ajoute que, bien que 1500 personnes soient nécessaires, il n’est pas vraiment difficile de recruter des bénévoles pour l’événement.
Toutes les demandes pour les paniers de Noël passent par le Comptoir alimentaire et sont informatisées, afin de s’assurer qu’il n’y ait qu’une seule demande et pour vérifier l’éligibilité des requérants, avant d’être transférées dans les paroisses qui distribuent les paniers.
Et bien que la demande au Comptoir alimentaire se soit stabilisée dans les dernières années, Nathalie Belletête note que plusieurs centaines de familles sont référées chaque semaine au Comptoir alimentaire en ce temps-ci de l’année.
Les points de service
- Centre communautaire Drummondville-Sud
- École primaire St-Pierre
- Marché public
- Centre Pierre-Lemaire
- Centre communautaire récréatif St-Jean-Baptiste
- Chevaliers de Colomb, 81, rue Brock
- Chevaliers de Colomb, église St-Joseph, entrée rue St-Damase
- Centre communautaire Claude-Nault
- Comptoir alimentaire Drummond
