Le retour de la truite mouchetée dans le ruisseau Cacouna

Le retour de la truite mouchetée dans le ruisseau Cacouna
L’Opération PAJE réunit des élèves et leurs enseignants qui entreprennent des initiatives pour l'amélioration et la protection de la qualité de l'environnement. Dans ce cas-ci

BIODIVERSITÉ. La truite mouchetée est de retour dans le ruisseau Cacouna après des années d’efforts combinés à la volonté de 3000 élèves et d’une quarantaine d’enseignants et techniciens de l’Opération PAJE.

C’est en 2010 que le Groupe d’aide pour la recherche et l’aménagement de la faune (GARAF) via son projet Opération PAJE (Partenariat action jeunesse en environnement) amorçait son important projet de restauration du ruisseau Cacouna aux prises avec de multiples problématiques (ensablement du ruisseau, érosion des berges, empiétement dans la bande riveraine, etc.).

Diverses actions ont été réalisées par les élèves du primaire et du secondaire ainsi que par des enseignants faisant en sorte que le ruisseau Cacouna est passé d’un piteux état à un cours d’eau en très bonne santé et regorgeant de vie : 600 mètres de rives stabilisées, 5000 arbres et arbustes plantés dans la bande riveraine, une frayère aménagée, 1000 truites ensemencées et 5000 œufs implantés dans la frayère.

«Notre objectif ultime était de ramener la truite mouchetée (omble de fontaine) dans ce cours d’eau qui est situé en pleine zone urbaine, indique Pablo Desfossés, coordonnateur du GARAF / Opération PAJE. C’était tout un défi parce qu’on s’entend qu’on n’est pas à La Tuque. On y croyait et ç’a été concluant.»

Au cours de la dernière année, le GARAF avait été mis au fait que des pêcheurs avaient capturé des truites de taille respectable. Pour s’en assurer, un inventaire des poissons a été réalisé. L’identification des spécimens capturés, réalisée par les élèves accompagnés des professeurs, a bel et bien confirmé la présence de l’omble de fontaine dans le ruisseau.

«Si nos truites survivent, c’est que nos aménagements ont fonctionné. C’est incroyable, surtout lorsqu’on pense que c’est la première fois qu’un projet aussi complet est réalisé par des jeunes», expose M. Desfossés.

Une visite de suivi à l’automne 2015 a permis de constater que 90 % des aménagements de bande riveraine étaient en excellent état. Le cours d’eau profite maintenant d’un ombrage qui diminue la température de l’eau lors des périodes chaudes d’été.

Qui plus est, des inventaires fauniques ont permis d’augmenter les connaissances sur la biodiversité de ce cours d’eau urbain et de découvrir une espèce de poisson menacée, le dard des sables.

Le projet de revitalisation du ruisseau Cacouna a été réalisé avec le soutien financier de la Fondation de la faune du Québec par l’intermédiaire du Fonds Naya pour les cours d’eau, de Canimex et de la Caisse Desjardins de Drummondville. L’ensemble des travaux a été coordonné par l’équipe du GARAF de l’école Jean-Raimbault et toutes les actions ont été validées par les professionnels du ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs de la Mauricie et du Centre du Québec et des chercheurs du Groupe de recherche interuniversitaire en limnologie et environnement aquatique.

En constatant les retombées positives des travaux, le GARAF/Opération PAJE est motivé à entamer une deuxième phase.

«Nous avons maintenant davantage les capacités et les ressources pour le faire. Nous allons pousser plus loin dans nos actions en améliorant les aménagements et en travaillant plus en amont. Nous allons aussi augmenter nos efforts d’ensemencement pour être notamment en mesure d’identifier le taux de survie», explique en terminant le coordonnateur, extrêmement motivé.

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