HOCKEY. Pat Brisson a disputé son dernier match dans l’uniforme des Voltigeurs il y a maintenant plus de 30 ans. Aujourd’hui devenu l’agent de joueurs le plus influent à travers la Ligue nationale de hockey (LNH), l’ancien attaquant n’a pas oublié ses origines.
Ayant évolué à Drummondville durant deux saisons dans les années 1980, Brisson a été intronisé au nouveau panthéon des Voltigeurs lors du récent match d’ouverture locale de l’équipe. Croisé sur la galerie de presse du Centre Marcel-Dionne, il s’est déclaré à la fois honoré, fier et ému.
«J’ai passé deux belles années de ma vie à Drummondville. C’est une ville que j’ai adorée, même si ça fait longtemps que je ne suis pas venu ici. Je viens rarement dans l’Est, mais là, j’ai fait d’une pierre deux coups. Après avoir assisté à la finale de la Coupe du monde à Toronto, j’ai fait un petit détour par Drummondville», a raconté Brisson, qui a vu ses ex-coéquipiers Tom Karalis et Daniel Vincelette ainsi que ses anciens entraîneurs Michel Parizeau et André Ruel recevoir le même honneur.
«C’est vraiment spécial de revenir ici après toutes ces années, a-t-il poursuivi. J’aime beaucoup cet amphithéâtre. Il n’a pas changé et il a gardé tout son cachet. De la façon dont l’aréna est bâti, on a l’impression que tout est proche. Quand je me suis retrouvé sur la glace tantôt, j’ai à nouveau ressenti toute l’énergie des fans. J’ai aussi revu l’endroit exact où j’étais assis dans la chambre des joueurs à l’époque.»
Même s’il n’était âgé que de 18 ans, Brisson avait déjà le sens des affaires à l’époque où il défendait les couleurs des Voltigeurs. On raconte même que le jeune homme originaire de Valleyfield avait son petit commerce dans le vestiaire de l’équipe!
«J’achetais certains objets au marché en gros, que ce soit des cravates, des montres ou des bijoux. Je les revendais au détail à un prix disons favorable. J’ai toujours aimé faire des affaires. C’est un peu là que tout a commencé pour moi», a commenté celui qui a également évolué dans l’uniforme du Junior de Verdun et des Olympiques de Hull.
Trois Voltigeurs chez CAA
Aujourd’hui âgé de 51 ans et à la tête de la division hockey de la prestigieuse agence CAA basée à Los Angeles, Pat Brisson a embauché le Drummondvillois André Ruel pour représenter les joueurs évoluant au Québec et dans les Maritimes. C’est lors du repêchage du circuit Bettman tenu à Montréal en 2009 que les deux hommes ont renoué ensemble.
«C’est une histoire tellement spéciale. André et moi, ça fait plusieurs années qu’on se connaît. À l’époque où il dirigeait les Voltigeurs, c’est lui qui avait obtenu mes droits dans un échange avec Verdun. Lorsque j’ai eu l’occasion de l’amener dans mon équipe, j’ai sauté sur cette opportunité. Il m’a acquis en premier et je l’ai acquis à mon tour près de 30 ans plus tard. Je peux dire que c’est ma plus belle acquisition», a-t-il lancé.
Un troisième ancien membre des Voltigeurs a joint les rangs de l’écurie CAA au cours des derniers mois alors que Dominic Ricard épaule désormais André Ruel dans ses fonctions d’agent de joueurs.
«Ce sont deux excellents hommes de hockey. Ils ont coaché et géré des équipes pendant plusieurs années. Ensemble, on collabore et on forme une bonne équipe. Notre objectif, c’est d’offrir le meilleur service aux joueurs qu’on représente», a expliqué Brisson.
C’est sans compter que deux porte-couleurs des Voltigeurs, l’attaquant Mathieu Sévigny et le gardien Olivier Rodrigue, sont représentés par CAA. Il en va de même pour l’attaquant drummondvillois Alex Dostie, des Olympiques de Gatineau, qui a fait vive impression au récent camp des recrues des Ducks d’Anaheim.
«On est très sélectifs dans le choix de nos joueurs. Ces gars-là, on les a ciblés comme de bons espoirs dans la LNH. On a confiance en eux, mais on est aussi très patients. On travaille avec eux sur du long terme.»
«Notre objectif, c’est de les aider à vivre leur rêve de jouer dans la LNH un jour. Ce n’est pas facile de faire sa place dans la meilleure ligue et parmi les meilleurs joueurs au monde. Avec André et Dominic, on les accompagne pour qu’ils montent les échelons un à la fois, sans brûler d’étapes.»
Pat Brisson avec les Voltigeurs (1983-1985)
125 matchs
154 points
69 buts, 85 passes
148 minutes de punition
