SANTÉ. Toute la structure des ressources d’hébergement en santé mentale sera revue d’ici trois ans dans la région. Un premier pas vers cette réorganisation a été franchi cette semaine par le CIUSSS MCQ, qui a acheminé un avis de non-renouvellement à 31 des 58 promoteurs oeuvrant dans le domaine. Les promoteurs visés sont basés à Shawinigan et Trois-Rivières.
Attention: cette réorganisation n’entraînera pas systématiquement la fermeture des ressources ayant reçu un avis de non-renouvellement, prévient André Sauvé, directeur adjoint — hébergement et services spécialisés en santé mentale et dépendance. «L’avis de non-renouvellement, c’est simplement une procédure légale. Auparavant, les ententes étaient renouvelées automatiquement. Or, cette année [en raison de la réorganisation], on a besoin de s’asseoir avec eux. On veut revoir notre offre de services pour mieux l’ajuster aux besoins de la clientèle.»
Une rencontre d’information au sujet de ce nouveau virage est d’ailleurs prévue ce jeudi entre le CIUSSS MCQ et tous les promoteurs concernés.
Des ressources à revoir
Pourquoi une réorganisation? Parce que le type de ressources disponibles ne cadre tout simplement pas avec les besoins, répond M. Sauvé. «Le schéma actuel fait en sorte qu’on a beaucoup de ressources de type familial avec clientèle vieillissante. En revanche, on a très peu de logements semi-autonomes et de ressources pour les jeunes, ou encore spécialisées dans différents types de problèmes. On se retrouve avec des personnes qui ont besoin d’hébergement, mais qui n’ont pas accès au service requis.»
La répartition des ressources sur le territoire est également problématique. «Par exemple, il y a des endroits où il y a trop de ressources de type familial et où l’on manque de ressources intermédiaires et semi-autonomes. On veut rééquilibrer tout ça en fonction des besoins par territoire.»
Un toit pour tous
En ne renouvelant pas automatiquement l’entente de 31 promoteurs, le CIUSSS se donne une marge de manœuvre pour atteindre son objectif, qui vise à diversifier son offre d’hébergement en santé mentale pour mieux répondre aux besoins partout sur le territoire.
M. Sauvé précise que les promoteurs intéressés à poursuivre leur partenariat avec le CIUSSS à l’intérieur des nouvelles balises et qui seront en mesure de le faire seront les bienvenus.
«On a besoin de propriétaires compétents pour assurer le succès de notre démarche et pour héberger notre clientèle. Si on s’entend avec un promoteur qui veut adapter son offre et qui démontre la volonté d’évoluer et de s’ajuster aux besoins de la clientèle, on va s’entendre. Si d’autres se disent prêts à la retraite, on va convenir avec eux d’un plan de fermeture qui s’échelonnera sur plusieurs mois. On va les accompagner et on va prendre le temps de bien relocaliser la clientèle. Aucun client ne va se retrouver dans la rue. Personne ne sera relocalisé contre son gré ou dans une ressource qui ne correspond pas à ses besoins. On va bien faire le travail.»
