Syriens : 23 sur 60 ont suivi un cours de français à temps complet

Syriens : 23 sur 60 ont suivi un cours de français à temps complet
Depuis l'acceuil des familles syriennes en février dernier

RÉFUGIÉS. Parmi les 60 Syriens installés à Drummondville depuis l’hiver dernier, 23 d’entre eux ont suivi un cours de français lors de la dernière session à temps complet, qui s’est terminée au début du mois de juillet. D’autres ont suivi des cours à temps partiel. Le taux de participation à ces cours est supérieur à 70 %, selon des statistiques obtenues du ministère de l’Immigration, de la Diversité et de l’Inclusion (MIDI).

L’intégration est un processus qui prend du temps et, comme le fait remarquer Darryl Barnabo, directeur général du Regroupement interculturel Drummond (RID), les personnes réfugiées doivent commencer par apprendre la langue commune avant de se diriger vers le marché du travail.

«Une fois que l’on a entrepris le processus de francisation, on veut tous que ça réussisse. Certains réfugiés veulent même aller un peu vite mais nous tenons à y aller une étape à la fois», souligne M. Barnabo qui n’a pas manqué d’observer que les enfants ont appris le français beaucoup plus rapidement que leurs parents.

Dans le cas des Syriens, ils n’ont pas tous suivi le cours de français et ce, pour différentes raisons, la plus importante étant la garde de leurs enfants en bas âge. Ils sont en attente. Les prochains cours à temps complet sont prévus à la mi-août.

Dans ce contexte, il est compréhensible que ces personnes immigrantes n’ont pas encore atteint le stade du travail.

Selon Karine Baribeau, porte-parole du ministère de l’Immigration, de la Diversité et de l’Inclusion, qui voit au soutien à l’installation et à l’intégration des personnes réfugiées prises en charge par l’État (RPCE) dans leur communauté d’accueil, en collaboration avec des organismes comme le RID, les personnes sélectionnées en vertu de motifs humanitaires ont différentes étapes à franchir avant d’accéder au marché du travail, ayant souvent vécu des situations traumatisantes. «Une fois ces étapes franchies, celles-ci participent au marché du travail dans une proportion semblable aux personnes de la société d’accueil», fait-elle remarquer.

Combien reçoivent-ils pour leur subsistance ?

Le MIDI offre aux personnes réfugiées prises en charge par l’État une aide financière sous forme de montant forfaitaire qui leur permet de rembourser les biens et services essentiels à leur installation. Ce montant peut atteindre 1 370 $ par couple, sans compter l’aide pour les enfants ou le remboursement des frais scolaires, selon le cas. De plus, une aide financière est disponible selon certains critères pour les personnes de 16 ans et plus qui suivent un cours de français avec le ministère. Si elles n’ont pas d’emploi à leur arrivée, ces personnes réfugiées peuvent demander une prestation d’aide sociale versée par le ministère du Travail, de l’Emploi et de la Solidarité sociale (MTESS).

Selon Darryl Barnabo, le programme de jumelage familial est un grand succès ici. «La population de Drummondville a montré une grande ouverture dans l’accueil des Syriens et ce programme est ce qu’il y a de plus approprié pour réussir l’intégration», a-t-il mentionné.

Essentiellement, le programme de jumelage consiste à aider les nouveaux arrivants à s’intégrer dans la communauté et à mieux comprendre la culture québécoise. Il existe plusieurs façons d’y parvenir, notamment en les invitant à participer à différentes activités ou à découvrir la région en voiture, en organisant un repas, en pratiquant le français ou tout simplement en leur rendant visite.

Au 4 juillet 2016, le Québec avait accueilli 5 942 personnes réfugiées syriennes dont 3 902 adultes et 2 040 enfants.

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