Le resto-pub Charlemagne prépare sa deuxième chance

Le resto-pub Charlemagne prépare sa deuxième chance
Le restaurant Le Charlemagne de la rue Heriot. (Photo : Photo d'archives - L'Express)

RÉNOVATION. Le Charlemagne aura-t-il sa deuxième chance? C’est le propriétaire Serge Roberge qui se pose lui-même la question alors qu’il reprend du service pour relancer le resto-bar de la rue Heriot.

Après sept ans d’absence, une période durant laquelle il avait vendu le fonds de commerce aux frères Sahbaz qui ont fait faillite en mars dernier, Serge Roberge, ne pouvant se permettre de laisser vide l’édifice dont il est toujours propriétaire, a décidé de remettre ses bottes de travail pour superviser la rénovation de l’intérieur de l’établissement en vue d’une réouverture fin septembre début octobre.

«À 70 ans, c’est pas que ça me tentait de repartir à zéro, mais je n’ai pas vraiment le choix, étant donné que j’ai assez vu de rêveurs», a confié le vétéran restaurateur au journaliste de L’Express, au milieu des travaux déjà bien entamés.

L’homme d’affaires a déjà ses idées pour refaire le côté bar et aménager les salles à manger, le tout pouvant accueillir environ 240 personnes. «Le menu sera moins élaboré, mais toujours de bonne qualité. Ce sera de la cuisine canadienne et italienne. Un four à pizza sera bien en vue. Je veux que la clientèle soit confortable. Le décor sera changé, une décoratrice travaille sur ce projet actuellement et elle ne m’a encore rien soumis. Il y aura du nouveau mobilier. Chose certaine, ce sera conçu avec la même attention qu’en 2000 quand nous avons ouvert la première fois. J’avais dit : le Charlemagne vend de l’ambiance. Ce sera encore comme ça, un endroit où il fait bon prendre une bière avec des amis». Parlant de bière, il n’y aura pas de bière en fût. «Trop cher à l’entretien et trop de perte», dit-il.

Serge Roberge est toutefois fort conscient du défi qui l’attend pour remettre sur pied tout le personnel nécessaire. Il devra embaucher de 50 à 60 employés. «Ce n’est pas si simple. Plusieurs ont trouvé du travail ailleurs parmi ceux et celles qui travaillaient ici l’hiver dernier. Je suis chanceux pour le cuisinier car celui qui a travaillé avec moi durant neuf ans, qui est aujourd’hui à Québec, reviendra travailler ici parce que sa famille est à Drummondville».

Pour ce qui est de la terrasse, qui sera refaite complètement, elle ne rouvrira qu’au printemps prochain, peut-être avec une nouvelle marquise capable de s’ouvrir. «J’ai une idée, mais ça va dépendre du prix». En fait, Serge Roberge ne sait pas exactement combien lui coûtera toute cette transformation du Charlemagne. «Je ne sais pas encore, en bas d’un demi-million j’espère».

Un autre souhait qu’il formule concerne sa clientèle. «Je sais que les gens auront des attentes et j’espère qu’ils ne seront pas déçus. Il y a beaucoup plus de compétition maintenant à Drummondville. Il reste à voir si le Charlemagne se verra accorder une deuxième chance», de conclure Serge Roberge.

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